Les nichonnets de Ludivine
ont pris naissance il y a 2 mois.
On les voit mal, on les devine,
elles les cache du bout des doigts.
Rougissant si on les évoque,
elle vous insulte copieusement
car elle déteste qu'on se moque
de son premier tourment.
La pauvre doit résister seule
aux quolibets des écoliers
dont le plus fort, et fort en gueule
est vachement intimidé
par les nichonnets de la brune,
qui, tout le monde le prévoit,
auront dès la prochaine lune,
prit un peu plus de poids.
Faut dire que Ludivine est belle,
et même l'âne le plus bâté
reconnaît qu'un heure auprès d'elle
vaut mieux qu'un an près du curé.
Saisis par un excès de zèle,
vous auriez vu les p'tits doudous,
le jour qu'elle revint de Bruxelles
avec ses deux petits choux.
Finit le temps de la marelle,
du chat perché, des p'tits soldats.
Voilà qu'aujourd'hui la pucelle
fait grossir les yeux des gars.
Les discours ne sont plus les mêmes,
et le premier joli coeur
qui osera lui dire "Je t'aime"
sans s'évanouir de peur.
Les nichonnets de Ludivine
ont changé la face du pays,
agrémenté de deux collines
dont on rêve chaque nuit.
J'en connaît même un qui regrette
de n'avoir pas 30 ans de moins,
et qui ne survie que par cette
chemise pleine de seins.
Et la seule chose que je réclame
à Dieu, qui ne croît plus en moi,
fais que je feuje comme une flamme
au moment d'aller vers toi.
Et si ta sagesse divine
est moins conne que ton clergé,
fais que les seins de Ludivine
soient un jour canonisés.
Fais que les seins de Ludivine
soient un jour canonisés.
Lèche la gouillette,
tire le gouillou.
Vive la cougette
et la saucisse au chou.