Sur la planète c'est le bordel comme dans le sac d'une femme
On tente d'y faire un tri quand on s'y perd c'est le drame
On se moque des tragédies sans impact sur nos vies
Tant qu'elles restent ailleurs ouais ce n'est pas notre hobby
Le monde part en couille on est responsable de ce bordel
Dans nos citadelles les douilles viennent nous border
On dit que la roue tourne pour certains c'est que du vent
La tête dans le guidon on anticipe moins les devants
Qui ne connaît pas cette douleur qui vient te ronger le bide ?
Qui ne connaît pas ce manque de douceur en période aride ?
Regarde sur nos visages même les jeunes sont marqués
Chaque retour de flammes laisse le mal les embarquer
Après les emmerdes certains les fraudes
Mais y'a toujours quelqu'un pour les remuer comme des cendres encore chaudes
Tout part en crise, même les parents tisent
Par hantise d'être tout le temps mis entre parenthèses
On nous ba**ine sur l'évolution mais l'homme est pitoyable
Croire en lui ce serait croire en l'existence d'un pitt loyal
En pleine noyade, une dernière bouffée d'oxygène
Nos cerveaux s'intoxiquent plus besoin de groupe électrogène
On voit flou, même Afflelou peut plus rien pour nous
Les galères nous rendent myope y'a plus de sourire sur nos joues
On s'agrippe à la première branche jusqu'à ce que les mains lâchent prise
Les corps flanchent on se retrouve les doigts dans la prise
Le courant nous entraîne conséquence aléatoire
Et on s'engraine dans des aléas noir
J'aimerais tant que la paix puisse fermer leurs clapets
Que le racisme une fois pour toute se fa**e éclater
Que nos enfants ne le voient plus en finale de coupe du monde
Que les peuples se donnent la main pas seulement pour quelques secondes
Mais voilà les meilleurs c'est souvent ceux qui partent les premiers
Les autres c'est comme de la mauvaise herbe prêt à tout s'accaparer
A chaque sac apparent on fait appel aux démineurs
Ça psychote de tout-par on arrête même des mineurs
Le bonheur est en plein jeun est-ce si difficile
De rendre la jeunesse un peu moins fragile
Y'a comme un air d'émeute les solutions se battent en brèche
Ils échafaudent les problèmes nous on zappe quand ils prêchent
"Faites-nous confiance" je bannis leurs concertos
Des violonistes à l"état pur l"Etat pue c"est déconcertant
A chaque renversement y"a de la perte de contrôle
On fait les comptes ras le bol toujours les mêmes qu'ont le bon rôle
Et vu le prix du baril y'a pas de vacances a**aisonnées
Regardes-les n'ont-ils pas tous a**ez zoné
Quand tu leur parles de galère ils ont plus de milles thèmes à citer
Parles leurs d'espoir y'a plus la même ténacité
Le regard vide certains matent leurs vies de haut
Y'a pas le même parcours que dans leurs vidéos
Gloire artificielle, austérité
Un quotidien à ne plus transmettre à la postérité
Quand nos vies patinent on braque à contre sens
En plein raccourci on se mange la tête contre le sas
Ce qui ne tue pas rend plus fort on a la tête dure
Mon encre saigne sur le papier et ce n'est pas ce qui ra**ure
J'aimerais tant parler du bien ouais sans le bricoler
Malheureusement notre avenir se fait sans cesse cambrioler
Leurs impôts à tout va ils grimpent comme un escalator
Ce jeune veut plus payer dis-moi est ce qu'il a tort
Esquive le tir y'a du flash ball en face
Le bon côté des choses ça donne du taf à Cargla**
Des funambules sans filets un parpaing dans les bras
Un jour ou l'autre on pète un câble et on se retrouve en bas
On est peut-être pas les plus à plaindre je l'avoue dans nos banlieues
Y'a pas de soldats de voitures piégées dictateurs en haut lieu
Chez nous même les chômeurs se trimbalent en portable
Chez nous on ouvre le robinet et elle coule l'eau potable
On n'a pas de mines anti personnelles pour faire sauter nos gosses
A côté d'eux nos embrouilles ça ne se résume que quelques bosses
Mais si on l'ouvre c'est pour conserver les acquis
Pour pas se laisser berner comme ils l'ont fait pour les harkis
J'aimerais que mes fils puissent profiter des mêmes avantages
A l'allure où vont les choses il ne restera plus que des âmes en cage
Nos darons se sont battus pour nous protégeons le patrimoine
On sait que ça ne se règle pas que par une partie de poigne
En fait des proies pour Babylone
2012 toujours les mêmes qui déshabillent l'homme
Si l'homme est un apprenti la douleur est son maître
Ainsi l'homme affaibli poursuit la route de ses ancêtres
La haine brûle en nous comme la flamme sur la bougie
Elle nous consume jusqu'au dernier souffle de vie !