Jeunes gens, soyez secourables
Les fils des souvenirs sont gros comme des câbles
Écoutez, soyez charitables
Ah, je me souviens de ces nuits
Les discussions interminables
La faune des parleurs affairés sur les tables
Les horizons indépa**ables
Et l'incohérence du bruit
Les châteaux branlants sur le sable
Lénine et Jésus, des mystères insondables
Le monde aussi n'est pas sortable!
La farce pour la tragédie
L'enjeu toujours incontournable
Le temps qu'on a perdu à croire à l'incroyable
Cet avenir inoxydable
Notre jeunesse chaque nuit
Puis il y avait l'adorable
Aura de cet ovale blond et délectable
J'aimais le visage ineffable
Anne-Marie! Anne-Marie!
Le patron est impitoyable
Il nous pousse dehors, les chaises sur les tables
Il nous tue, c'est insupportable
Morts jusqu'à demain... à midi
On se défâche à l'amiable
Je suis comme un bestiau enfoncé dans le sable
Je braille à l'âme secourable
Dans un rire la belle a fui
Je ne comprends rien à la fable
Mon âme est en charpie dans la rue, lamentable
Je longe les murs en coupable
Nous avions vingt ans. Tout est dit , tout est dit
Nous avions vingt ans. Tout est dit
Mais y avait l'adorable
Aura de cet ovale blond et délectable
J'aimais, j'aimais le visage ineffable
Anne-Marie! Anne-Marie! Anne-Marie!
Anne-Marie! Anne-Marie! Anne-Marie!
Je ne comprends rien à la fable
Mon âme est en charpie dans la rue, lamentable
Je longe les murs en coupable
Nous avions vingt ans. Tout est dit, tout est dit
Nous avions vingt ans. Tout est dit