[Verse 1:] Mes potes m'ont niqué ma vie, fallait qu'j'le dise L'amitié est chose fragile mais, putain, fallait qu'j'me vide Fallait qu'je vive dans ce HLM de merde à Cergy Fallait qu'j'me brise dans une ghetto-mentale qui m'a a**ervi La sère-mi, c'est un concept interminable À cause des potes, j'ai failli finir comme un délinquant minable La garre-ba, la cachette, la racaille, le racket Les tracas, les traquenards, le placard, les plaquettes C'était pas mon rêve, moi, je valais mieux qu'ça Et puis maman veut pas qu'son fils devienne un mec sale Tant pis, on s'engraine comme des merdes jusqu'à pourrir Mais, comme dit le poète: "La jeunesse est un risque à courir" On traîne en bande ou sur un banc, on se croit immortels On devient grand, on devient gang, on se dits immortels Ali est décédé, Mohammed est décédé Et j'ai l'air con quand j'pense aux paroles qui ont précédé Excédé vu qu'ma rancœur grimpe Petit, ça fait déjà longtemps que je n'représente plus le neuf-cinq J'ai fui le quartier et son cafting Putain, c'est rude, j'veux pas faire du rap de rue à trente-quatre piges Et j'pense tellement au temps d'avant, trop tragique Que mon prochain "Planète Rap", je le ferais sur radio "Nostalgie" Et j'm'agite pas pour les codes de ma ville J'dédie ce Verse à tous mes potes, ceux qui ont niqué ma vie [Chorus:] C'est pour ceux qui nous esquivent, ceux qui restent braves Ceux qui galèrent en équipe, ceux qui grandissent comme des barges Ceux qui nous motivent, ceux qui nous poussent à l'outrage Ceux qui nous estiment, ceux qui ne tournent pas la page Alors lève la main si t'es en guerre avec les tiens, cousin Lève ta main si tu te perds à cause des tiens, mais bon Lève ta main si t'es solidaire des tiens C'est pour ceux qui nous estiment, ceux qui ne tournent pas la page [Verse 2:] Mon frère a niqué ma vie, fallait qu'j'lui dise La famille est chose fragile mais, putain, fallait qu'j'me vide Fallait qu'je vibre, que je laisse enfin la raison parler Fallait qu'je vise une autre ambition que la maison d'arrêt À c'qu'il paraît, les regrets te capturent Vu qu'au moment où j'rappe ce texte, tu crèves encore entre quatre murs J'capte plus là où tu veux vraiment en venir J'cale dur depuis que tu m'mens, que tu te laisses partir en vrille J'ai plus d'envie, il y a ma rancœur qui s'voile Les gens ont peur de nager juste à côté d'un homme qui s'noie Et, toi, t'as failli tuer mes études et ma carrière J'ai brûlé les vertus avant de couvrir tes arrières Les barreaux, les barrières, l'amour me délaisse Du coup, je t'envoie des mandats, car j'ai pas l'cœur pour t'envoyer les lettres Dans ta cellule, si tu entends cette chanson J'espère qu'elle te fera mal, comme j'ai mal à chaque fois que tu tombes On est ensemble mais, moi, j'ai grandi dans ta pénombre Montre l'exemple parce que mon fils porte ton prénom Fraternité parfois compliquée à vivre J'dédie ce Verse à mon frère parce qu'il à niqué ma vie [Chorus] [Verse 3:] Mais qui a niqué ma vie? Fallait qu'j'vous l'dise La critique est chose facile mais, putain, fallait qu'j'me livre En vrai, la rue ne vaut d'être vécue sans révolte Elle aurait fait de moi une victime si j'avais grandi sans mes potes Alors laisse-moi leur rendre hommage, hommage à mon frère Pour tout ce qu'on a partagé, pour tout c'qu'il m'ont offert Parce que, sans eux, je serais mort au ca**e-pipe Putain, je pense à dire merci, j'le réalise qu'à trente-quatre piges J'parle du pire plutôt que d'garder le silence Puisque, le contraire de l'amour, c'est pas la haine mais bien l'indifférence Sans eux, mon public n'aurait pas le rappeur que je suis Sans eux, Malik n'aurait pas le père que je suis S'il y'a des gens don't j'ai forcé l'admiration J'aimerais qu'ils sachent à qui je dois tout mon vécu, mon inspiration Mon cœur n'est pas vide J'dédie cette chanson à mes potes et à mon frère parce qu'ils ont sauvé ma vie