VII - Boulevard des misérables lyrics

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VII - Boulevard des misérables lyrics

[Couplet 1 - Fayçal] Emprisonné par le froid, empoisonné par la faim Elle s'éveille sur ce trottoir où l'effroi paraît sans fin Son réveil est notoire, la face dans son bitume Elle n'a qu'un rail pour exutoire face à son amertume Le visage livide, délaissée par son concubin Dévisage le vide laissé par ses chérubins C'est les prunelles de sa vie qu'on a déporté Et les rubis de son parvis que les sentinelles emportaient Elle subit l'écueil, ses pleurs se perdent Elle languit ses pupilles, leur famille d'accueil elle emmerde Sans nouvelles elle demeure, l'ampleur du temps la désarme Et son malheur se renouvelle, elle rend les armes Remords et prostitution font dès lors sa routine Loin des institutions, lit la mort dans ses rétines Une dose dans les narines, ivre en toute saison Sans raison de vivre, une overdose a tué Karim [Refrain - J-Day] Sur le boulevard les misérables se ressa**ent les mêmes questions Le sens de l'existence entre le bruit et le silence Entre crier ou se taire, enterré vivant Vive est l'émotion, morne est l'addiction, la fiction n'est plus Sur le boulevard les misérables implosent, souffrance déguisée Noyé dans l'alcool ou l'argent sale, nous sommes divisés SDF, putes et macros, si loin d'être sacré [Se privent ?] de vie, déchéance humaine dans nos ruines [Couplet 2 - ???] Une silhouette erre dans le brouillard Marche d'un pas ouvert, tard sur le trottoir Sous les lampadaires qui illuminent les boulevards Éclaire la misère au seuil d'la cla**e avare Bernard est clochard, en deuil de fortune Dans une nuit sans lune, sans recueil de fortune Une existence habitée par la rancune D'aucune espérance quand s'accumulent les lacunes Des années d'errance, de déroute à l'écart Le corps rongé par la goutte et les escarres Goutte à goutte, plongé dans l'doute, le cafard La vie l'dégoûte, sur la route le teint blafard [Couplet 3 - ???] Un vieillard mise à nu sous un horizon vénal Détenu dans les geôles d'une prison hivernale Le SAMU social, seul liaison dans ce terminal Un cauchemar glacial, loin des fleuraisons germinales Un marginal qui dans l'silence s'égare Sous les regards hagards d'une violence sans égards Les hangars et la gare pour transit provisoire Ce soir un homme est mort, transit d'froid sur les boulevards [Refrain - J-Day] Sur le boulevard les misérables se ressa**ent les mêmes questions Le sens de l'existence entre le bruit et le silence Entre crier ou se taire, enterré vivant Vive est l'émotion, morne est l'addiction, la fiction n'est plus Sur le boulevard les misérables implosent, souffrance déguisée Noyé dans l'alcool ou l'argent sale, nous sommes divisés SDF, putes et macros, si loin d'être sacré [Se privent ?] de vie, déchéance humaine dans nos ruines [Couplet 4 - ???] J'trotte sur l'boulevard, statue d'cire sur un autel J'ai l'stupre viscéral quand j'pa**e la porte d'un hôtel J'm'appelle Jean-Louis, ma BM chiffre mon égo Mon négoce est monnaie gosse, les poufs crisent devant l'magot V'là l'badot qui tend la main pour m'taper un peu d'thunes Il parle pas trop, j'le laisse à son inquiétude Je suis le porc aux dents de sabre J'prends la vie en première cla**e pendant qu'les misérables rampent dans l'sable Impensable d'imaginer ma vie autrement Les p'tits prennent leur vie par défaut, moi j'prends la mienne au détriment des autres Sur ma belle prose, nickel, j'fais rimer les pauvres Mon surnom c'est Will la tête haute et l'œil torve Mon apparat donne le chant, j'suis l'parrain Pour briller j'me frotte dans la fange, dès l'matin Je ne ressens aucune compa**ion face à la souffrance Je suis en France, représentant d'la frange du dessus [Refrain - J-Day] Sur le boulevard les misérables se ressa**ent les mêmes questions Le sens de l'existence entre le bruit et le silence Entre crier ou se taire, enterré vivant Vive est l'émotion, morne est l'addiction, la fiction n'est plus Sur le boulevard les misérables implosent, souffrance déguisée Noyé dans l'alcool ou l'argent sale, nous sommes divisés SDF, putes et macros, si loin d'être sacré [Se privent ?] de vie, déchéance humaine dans nos ruines [Couplet 5 - Dajoan Melancolia] D'un côté de la place, la pierre reflète un bout de lumière Immobile dans sa lueur au fil du temps qui n'a pas d'heure Profil acharné, engrosse les lieux malgré sa pudeur Ce grand corps qui sature, sans verdure ni ouverture Le couloir qu'est son dos, et le boulevard auquel il s'adonne A quelques taffé d'glise pour lesquelles on lui pardonne Dans la faune il s'actionne, tire son jeu de la donne C'est que dans sa paume il y a tout l'espoir de ses mômes Clandestin, libertaire hautain d'un avenir incertain Le destin est un combat, y a pas de couvertures coubertins Tolère cette aire malsaine, attendant le moment opportun Ce pantin qui colle à la peau l'incarcère comme un fanta**in Être le bitume qui abrite à titre posthume Dans le froid de l'hiver, le rêve des bâtiments de pierre C'est l'étendard de la révolte car ce boulevard n'est qu'à leur pieds Impossible d'accès, tous les appâts sont trop taxés On lui refusa le VISA de la porte d'entrée Ce cauchemar éveillé est un rempart en vérité Personnifié, pour la cause s'impose, d'une vie insupportable Quand tout est trop instable, c'est le boulevard des misérables [Refrain - J-Day] Sur le boulevard les misérables se ressa**ent les mêmes questions Le sens de l'existence entre le bruit et le silence Entre crier ou se taire, enterré vivant Vive est l'émotion, morne est l'addiction, la fiction n'est plus Sur le boulevard les misérables implosent, souffrance déguisée Noyé dans l'alcool ou l'argent sale, nous sommes divisés SDF, putes et macros, si loin d'être sacré [Se privent ?] de vie, déchéance humaine dans nos ruines