Terence Winter - Le Loup de Wall Street : Le chant de l'argent lyrics

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Terence Winter - Le Loup de Wall Street : Le chant de l'argent lyrics

Jordan Belfort et Mark Hanna sont a**is à une table de restaurant. Les yeux fermés, Mark se martèle la poitrine du poing en fredonnant un air sous le regard gêné de Jordan. Il consomme ensuite une pincée de c**aïne. Mark Hanna : T'en veux ? Jordan Belfort : Non, merci. Un serveur arrive à leur table. Hector : M. Hanna, que puis-je vous servir en ce magnifique après-midi ? En lui donnant un pourboire. Mark Hanna : Voici le plan de match, Hector. Apporte-nous deux martinis Absolut. Tu sais comme je les aime, sans glaçons. Puis, sept minutes et demie plus tard, tu vas nous en apporter deux autres. Après, ce sera deux autres toutes les cinq minutes jusqu'à ce qu'un de nous tombe dans les pommes. Hector : Excellente stratégie, monsieur. Jordan Belfort : De l'eau pour moi, pour l'instant. Merci. Mark Hanna : C'est son premier jour à Wall Street. Laisse-lui du temps. Hector leur distribue le menu et s'en va. Jordan Belfort : Monsieur Hanna ? Vous pa**ez la journée à vous droguer et arrivez quand même à accomplir votre travail ? Mark Hanna : Comment faire ce boulot, sinon ? Ça prend de la coke et des putes. Jordan Belfort : Oui. Je suis vraiment ravi de faire partie de votre firme. Vos clients sont absolument... Mark Hanna : Qu'ils aillent chier. Ta seule responsabilité, c'est de mettre du pain sur la table. As-tu une copine ? Jordan Belfort : Je suis marié. J'ai une épouse. Elle s'appelle Teresa. Elle est coiffeuse. Mark Hanna : Félicitations. Jordan Belfort : Merci. Mark Hanna : Pense à Teresa. Le but du jeu : prendre l'argent de tes clients et le mettre dans ta poche. Jordan Belfort : Oui. Mais si nos clients s'enrichissent quand même, tout le monde y gagne. Exact ? Mark Hanna : Non. Voici la règle n° 1 de Wall Street. Personne...Que ce soit Warren Buffett ou Jimmy Buffett, personne ne sait si le cours d'une action va monter, baisser, aller de côté ou tourner en rond. Surtout pas les courtiers. C'est une fourberie. Sais-tu ce que ça veut dire ? Jordan Belfort : Ça veut dire que c'est truqué. Mark Hanna : Fourberie, four-baril, c'est un four, c'est un baril... De la poudre de perlimpinpin. Ça n'existe pas. Ça n'a jamais atteint le sol. C'est immatériel. C'est exclu du tableau périodique. Ce n'est pas réel. J'ai raison ? Jordan Belfort : Oui. Mark Hanna : Écoute bien. On ne crée rien du tout. On ne bâtit rien du tout. Jordan Belfort : Non. Mark Hanna : Si un client a acheté une action à 8 $ et que sa valeur a grimpé à 16 $, il est tout content. Il veut encaisser, liquider, prendre sa cagnotte et filer. On ne le laisse pas faire. Jordan Belfort : D'accord. Mark Hanna : Parce que l'argent deviendrait réel. Qu'est-ce qu'on fait ? On trouve une autre idée géniale. Une idée spéciale. Une autre situation. Une autre action pour qu'il réinvestisse ses gains, et même plus. Et il le fera. Chaque fois. Parce que nos clients sont accros. On fait ça encore et encore. Pendant ce temps-là, il croit ama**er un magot, et c'est vrai sur papier. Mais toi et moi, les courtiers, on empoche du vrai argent grâce à nos commissions, mon salaud. Jordan Belfort : Oui. C'est incroyable, monsieur. Je suis vraiment enthousiaste. Mark Hanna : Tu devrais l'être. Il y a deux clés du succès dans le monde du courtage. Premièrement... Il faut rester détendu. Jordan Belfort : Oui. Mark Hanna : Tu te branles ? Jordan Belfort : Si je me branle ? Oui. Je me branle. Mark Hanna : Combien de fois par semaine ? Jordan Belfort : Disons, trois ou quatre. Peut-être cinq. Mark Hanna : Tu dois faire mieux. C'est des statistiques de recrue, dans ce métier. Moi, je me branle au moins deux fois par jour. Jordan Belfort : Ouah ! Mark Hanna : Une fois le matin après mon entraînement, une autre après le dîner. Jordan Belfort : Vraiment ? Mark Hanna : J'aime ça, mais je le fais parce que j'en ai foutrement besoin. On évolue dans le monde des chiffres. Toute la journée. Décimales, hautes fréquences. Bang, bang, bang. Ces foutus chiffres. Plein de trucs acides qui nous montent à la tête. N'est-ce pas ? Y a de quoi devenir fou. Jordan Belfort : Oui. Mark Hanna : Il faut s'astiquer pour que le sang circule. Garder le rythme sous la ceinture. Jordan Belfort : Compris. Mark Hanna : C'est une prescription, pas un conseil. Fais-moi confiance. Sinon, tu vas perdre ton équilibre, gâcher ton différentiel et t'écrouler. Ou pire encore, et j'ai déjà vu ça : tu vas imploser. Jordan Belfort : Je ne veux pas imploser. Mark Hanna : Ça non. Jordan Belfort : Je vois ça à long terme. Mark Hanna : Les implosions, c'est laid. Jordan Belfort : Oui. Mark Hanna : Va aux toilettes et branle-toi à toute occasion. À force de pratique, tu vas même te branler en pensant à l'argent. La deuxième clé de la réussite dans ce métier, c'est ceci. La c**aïne. Jordan Belfort : Oui. Mark Hanna : Ça garde l'esprit aiguisé. Et permet de composer des numéros plus vite. Et devine quoi ? C'est bon pour moi. Jordan Belfort : Oui. Mark Hanna : Des révolutions. Tu me suis ? Jordan Belfort : Des révolutions. Mark Hanna : Les clients doivent rester dans la grande roue. Et elle tourne. Le parc est ouvert en tout temps, tous les jours, toutes les décennies, tous les siècles. Voilà. C'est ça, le jeu. Halkidiki ? Jordan Belfort : Merci. Il tape de nouveau en rythme sa poitrine avec son poing. Mark Hanna: Allez. Jordan commence à faire le même mouvement que Mark. Mark Hanna : On est le dénominateur commun. Bats la mesure pour moi. Mark s'arrête et chantonne. Mark Hanna : T'as entendu l'écho. L'argent arrive. La parade pa**e en ville. Elle va sur Broadway. C'est une rue à sens unique. Peu importe où faille...