J'ai la mémoire qui chante Quand, dans Beyrouth, je me revois La démarche insouciante J'étais personne et j'étais roi J'ai la mémoire qui danse Sur les collines de Rabiah Quand le soleil, en transparence Dessine mille magnolias, mille magnolias Beyrouth était alors un rêve J'en cueillais ma petite part La paix ne s'appelait pas trève La guerre était pour bien plus tard Au cur des magnolias Sur les collines de Rabiah Au cur des magnolias Sur les collines de Rabiah J'ai la mémoire qui pleure Quand, sur l'écran, je te revois En images qui écurent Pauvre Liban, j'ai mal pour toi J'ai la mémoire qui saigne Du sang versé par tes enfants Et tes soleils soudain s'éteignent Et plus personne ne comprend, personne ne comprend Que l'on ma**acre l'innocence Comme d'amour ou châtie-la Qu'on vienne d'Amérique ou de France Mourir au nom de quel Allah Que pour se partager tes ruines Au plus sanglant, reste le mien Et c'est la paix qu'on a**a**ine Qu'on écartèle entre tes dieux Au cur des magnolias Sur les collines de Rabiah Au cur des magnolias Sur les collines de Rabiah