[Couplet 1] Il se promène parmi les pa**ants Hoche la tête incessamment Plus d'un le trouve agaçant C'est un pigeon ordinaire En cette fin de mois d'Avril il en a vu pa**er des gens D'Europe, d'Afrique ou d'Asie-le Topo, certains trop bon, trop docile D'autres qui filent vers l'asile Et même des néo-nazi-le, volatiles Pa**e du sol au cime, du vice plein la rétine A vue sur vols et crimes La vision que j'vous décris c'est celle d'un pigeon aigri Qui plane souvent sur Bruxelles L'odeur de la gousse au nez Il n'est pas déboussolé S'il était un humain, il saurait ou sonner C'est un aventurier des circuits piétonniers Pas loin d'être un pionnier depuis l'départ du pigeonnier Il ne peut pas ignorer que les bancs fait pour zoner En bas des tours posés sont réservés par les jeunes de quartier S'y reposer, il serait fou d'oser Alors, il se dandine entre eux Des bandits dés le matin, des dandis, des catins A la fierté ravalée c'est pas qu'il aime voyage mais il n'a nulle part ou aller Comme ce clochard affalé qui ne fait rien de ses journées Il se nourrit dans les poubelles de quartiers malfamés Il n'a que faire du danger, car il est affamé Pour lui c'est l'heure de s'attabler Mais le pigeon, loin d'être un fanfaron est fort farouche Et repart a toute hâte a la vue de l'homme louche Qui dans la même poubelle comptait se remplir la bouche L'oiseau a vu pas mal de haine dans ces pâles vies humaines Quand le diable sort sa fourche Lui aussi vit dans la misère, constate des tas de fait-divers Survole le can*l d'Yser pendant les tristes mois d'hiver (Pendant les tristes mois d'hiver) [Refrain] Ce n'est qu'un pigeon voyageur Un maître-observateur Il voit des traîtres et des menteurs En quelques battements d'ailes Pa**e de bonheur à douleur à toute heure Il voit des types naître dans la merde, et d'autres dans des choux-fleurs Du haut d'leurs petites fenêtres Les uns qui sautent, les autres tentés pour l'heure [Couplet 2] Le pigeon s'pose sur le toit du Aldi Voit ceux qui au lieu d'économiser ont a acheté la Ducatti Et puis ceux qui ont misé, se croyant roi du pari Et tous ceux qui sont brisés, et pour qui le menu c'est pâtes, soit œufs cuits Il survole les boites de nuit et voit ceux qui vont tiser Les jeunes alcoolisés qui s'incrustent en soirée comme des potatoes Prennent des photos pour faire genre "J'ai des potes, et tout!" Mais sont devenu des zombies Le geon-pi vole par dessus les son-pri Voit ceux qui plus de 10 ans ont prit Les tueurs hors-pair, les odieux complices Les valeurs qu'on perd, et les dieux qu'on prie Les voleurs opèrent, le malheur conspire La douleur prospère, et son cœur s'comprime Il ne dit rien mais il a compris tout de nos vies décousues Car il tout vu, motus et bec cousu Au fond d'lui, il se dit qu'nos vies manquent de structure Faudrait en revoir l'architecture, et peut-être même péter des murs pour en reconstruire des plus durs Puis au maximum s'instruire, viser un quotidien plus pur Face aux soucis cesser de fuir se battre c'est le début de la cure C'est S-Hasch et sache que le message est sage Et comme un pigeon, j'vous sers de messager Pourtant, on vous trouvera comme des pigeons sur les toits des maisons Avec des Cara', des pillons, surs de toiser le monde De quelle couleur est l'herbe ailleurs? Jeunes curieux y goûteront, délicieux ce goudron Mes aïeux le sauront via les yeux de Sauron Vu qu'ils brouteront, brouteront, devant la télévision Alors non, non, vous n'êtes pas des pigeons Mais, mais des putrides moutons gloutons Sentant la déréliction N'attend pas d'bénédiction J'ai pris la plume pour pondre mes textes J'écoute plus la radio, la musique sur leurs ondes, j'déteste S-Hasch, le pigeon voyageur