Raistlin - La Gamme du chronomètre lyrics

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Raistlin - La Gamme du chronomètre lyrics

[Couplet 1 - Nemo] J'balance quelques grains d'sel sur les ailes de l'espoir La peur de l'échec serait peut-être ma bête noire J'mets l'doigt sur l'fait que j'prends les années en pleine poire De quel droit nos vies peuvent défiler à cette vitesse-là ? Allez laisse-moi rapper du mal-être à l'état brut Je dois tracer ma route même si la pente est abrupte Ça c'est ma lutte, j'esquisse des rimes au fusain Mon croquis n'est pas truqué puisque j'fais du rap humain Chronos en guise de thème, voici ma prise de tête Emprisonné par le sablier sans remise de peine Je sens ma respiration s'agiter Entouré par des parois translucides qui me font paniquer Mes barrières vitrées m'empêchent de me situer C'est moi qui les ai construites, j'essaierai de les fissurer Mes tentatives ne vont pas couler mes quantités d'doutes J'mets des coups d'épée dans l'eau pour éclabousser les gens qui m'écoutent Pas d'trace de notice pour faciliter ma tâche Je dois tisser ma toile, essayer de fortifier mes attaches J'n'ai pas la place d'un oracle mais j'ai a**ez d'audace Pour injecter mes phrases dans vos casques et vos baffles Chaque rime est un verre offert à l'auditeur Tu connais la saveur amère de cette liqueur sortie de nos p'tits coeurs Le futur me regarde à travers un miroir sans tain Mon histoire n'est pas sans fin, j'essaie d'la vivre à temps plein Tant bien qu'mal, j'me tiens droit face au présent Les traumatismes pa**és, les obstacles futurs Me définissent au milieu de tout un tas d'autres errants Dans ce pa**age éphémère, est-ce qu'il me reste le plus dur ? Coincé par cette pensée que mes cellules se consument Il n'est pas encore temps de parler d'moi à titre posthume Alors j'me fixe des buts en courant derrière ma rigueur Sur la mélodie je pose des commentaires en la mineur Soit tu restes de marbre, soit mes textes te parlent Mes rimes naissent pendant qu'des peurs gigantesques me narguent J'ai beau flipper pendant qu'la trotteuse fait l'tour du cadran J'm'entête à l'apprivoiser même si c'est couru d'avance J'arpente l'inconnu avec mes colères, mes phobies Me remets en question, pour l'instant je tolère mes folies On r'commence à chaque fois donc le mot d'la fin, j'm'en fous Avant d'être arrivés au bout il faut qu'on frappe un grand coup [Refrain - Nemo] Nos doigts défilent sur la gamme du chronomètre En figures acrobatiques nous en suivons les chromatismes Funambule sur un fil, j'en ai parfois la mort aux lèvres Et chaque jour mon nom peut être écrit en haut d'sa liste Nos doigts défilent sur la gamme du chronomètre En figures acrobatiques nous en suivons les chromatismes Nous gravissons ses arpèges au rythme d'un seul métronome Être un homme, simplement, puisque l'temps pèse dans nos valises [Couplet 2 - Nemo] Le ciel je l'aime noir, profond autant que scintillant Car l'éclat de ses ombres m'emmène et me ra**ure Kyrielle dérisoire comme symptômes incessants De paroles exutoires que la nuit me susurre J'effleure parfois bien pire que la crise de nerfs Bâti du résultat d'un tempérament bipolaire Écrire ces rimes obscures, c'est pour clairement devenir Funambule hors-pair sur le fil de l'avenir Et si les mélodies, jour après jour, me prennent pour cible Elles sont les énoncés en ouvrant des mois indiscibles Quand la moiteur d'un beat qui groove, lancinant Évacue la fureur dictée par les flammes du temps Sur l'écran noir de mes putains d'nuits blanches Se chamaillent sur le tard des songes en frénésie Comme les brouillons de mauvais rêves sur papier buvard Les contours de mes méditations sont bien loin du net et précis J'oscille entre silence et cri, vacille en demi-teinte XXX lettres en litanies les fêlures amoncelées Pour faire part de mes soucis, de mes peurs et mes craintes Que ma vie à peine amorcée ne soit déjà scellée Rongé par les affres du doute J'veux mener mon existence jusqu'au bout comme une joute Dans ce cirque j'suis aux abois, je mets ma plume en piste Un micro en porte-voix pour n'pas finir comme un clown triste J'reste dans la course pour affronter les épreuves Les mots sont les parois qui encerclent mon bathyscaphe Mon quotidien est une source à laquelle je m'abreuve J'évite ceux qui se causent quand j'ai la tête dans les abysses J'fais gaffe, gaffe à n'pas faire l'autiste, gaffe aux paroles qui blessent Gaffe à n'pas traîner ma carca**e comme un vieux clebs en laisse Ma courte existence n'a rien d'catastrophique Mais seule ma zique me sort de mon état catatonique [Refrain]