Que les dieux me pardonnent si je les ai laissés S'empoussiérer entre leurs colonnes dans mes livres d'éolier Et si j'ai oublié leur force et leur magie Les dieux, de leur côté, m'ont toujours bien servi Découpant le destin, suivant leurs propres traits Comédiens au pointillant portrait C'est pourquoi camarades je m'en vais composer Une aubade pour me faire pardonner Toi, Vulcain, dont le feu m'a, chaque jour, bien chauffé Toi, Vénus, dont les jeux m'ont toujours attisé Malgré les étincelles de leur mythologie Les dieux, par leurs querelles, m'auront beaucoup appris Quand la ménoire de l'homme voyage entre ses peines Qu'elle nous amène à Rome ou qu'elle vienne d'Athènes En étalant ses frises pleines de divinités Où la psychan*lyse patauge dans un bourbier Au milieu des enfers, les dieux, fantômes hirsutes Viennent nous pomper l'air de leur luttes C'est pourquoi camarades je m'en vais composer Une aubade pour me faire pardonner Gloire à tous ces Anciens, à leurs allégories Que les grands Physiciens se le tiennent pour dit Le flot d'incertitude où s'ébattent les dieux Nous laisse la latitude de voir qu'on fait pas mieux Salut grand Jupiter! qui orchestre le lot En comtemplant la Terre qu'Atlas porte sur son dos Du haut de ton perchoir, a**is sur ta clôture Contrôlant les tiroirs du meuble de la culture En nous léguant un peu de ta pensée cla**ique Reflet creux du grand miroir antique C'est pourquoi, camarades, j'ai voulu composer Une petite aubade pour me faire pardonner Ma grand-mère est morte, je n'ai plus de feu Je fume du pot et je suis heureux