Mes parents chéris Ont de galantes prises de bec Ils se traitent en langage fleuri De crème d'andouille et de pauvre mec Moi je planque ma pomme Pendant les repas où ça barde J'ai appris que le mercurochrome Est plus utile que la moutarde Sous une pluie de frites Hier soir la bignole s'est pointée Et comme elle voulait encaisser Elle a été servie tout de suite Les voisins curieux Qui étaient venus soigner les blessés Demandaient si ça serait pas mieux Que chacun se tire de son côté Ils ont dit {Refrain:} On reste ensemble à cause du gosse On s'arrache les tifs, tifs, tifs, tifs Et on se fout des baffes, baffes, baffes, baffes On reste ensemble à cause du gosse Et on se fout des gnons, gnons, gnons Pour voir qui a raison Ma maman a dit "Alors, ça y est, gros dégueula**e, Je me gourais bien du coup pardi Tu recommences à voir ta péta**e" Soudain folle de rage Elle lui a balancé sur le bocal Un vieux Larousse de huit cents pages Avec des mots qui lui ont fait mal Papa furibard Brandissait le couteau à gigot Le chat a plongé sous le plumard Moi, je me suis planqué dans le frigo Quand les flics surgirent Papa, qui avait mis le drapeau blanc, Comprit qu'il n'aurait, à l'avenir Plus besoin de se faire soigner les dents Il leur dit {au Refrain} Des amis très sages Leur conseillèrent de divorcer Mais quand il fut question de partage Ça valdinguait de tous les côtés Maman décréta "Je te laisse la tondeuse à gazon La machine à coudre et le sofa Moi, je prendrai le gosse et la maison" Papa, pour se venger Lui a mis deux pruneaux dans la rate Paraît que même le bicarbonate Peut pas les lui faire digérer Le docteur, pas bégueule, Leur dit "j'adore les plaisantins Mais arrêtez de vous fendre la gueule Ça pourrait modifier le destin" Ils ont dit {au Refrain}