En ce temps là, pour ne pas châtier les coupables, on maltraitait des filles. On allait même jusqu'à les tondre. Comprenne qui voudra Moi mon remords ce fut La malheureuse qui resta Sur le pavé La victime raisonnable À la robe déchirée Au regard d'enfant perdue Découronnée défigurée Celle qui ressemble aux morts Qui sont morts pour être aimés Une fille faite pour un bouquet Et couverte Du noir crachat des ténèbres Une fille galante Comme une aurore de premier mai La plus aimable bête Souillée et qui n'a pas compris Qu'elle est souillée Une bête prise au piège Des amateurs de beauté Et ma mère la femme Voudrait bien dorloter Cette image idéale De son malheur sur terre.