[Couplet 1] Le cœur a ses raisons mais la raison est un triple pontage Depuis que la pureté mord dans du cuir dans des soirées bondage L'esprit crucifié sur l'autel des flicards post-modernes Les marginaux d'un ancien monde dans des fosses modèles Je mets du silence dans mes cris Le ténia du temps oublie que ma mère me dit que j'ai maigri Et si la vie agit entre les fils des sutures de nos pleurs La cicatrisation n'est qu'une étape d'une rupture de nos peurs Des mois que je n'rêve plus sauf une plume entre les doigts Mes nuits sont des journées, mes journées boivent des brunes entre des voies Sans issue, du coup, j'me plonge dans des poèmes épiques Observant le ciel ayant perdu sa teinte adriatique Je prends bien soin des espoirs que je couve M'endors chaque soir sur les chansons les plus tristes que je trouve Écoute dans le noir le chant des rois sur des enceintes pourries Et, tout ce que je crois, c'est qu'enfin un bout de moi sourit [Refrain x4] Retiens les instants de joie tout près, cela te servira Les jours sans, tu f'ras avec, cela te guérira [Couplet 2] Fermer une porte inclut d'en ouvrir une autre sur un paysage neuf Qui entraînera des larmes nouvelles coulant comme sur un visage veuf Et pour étrange qu'elle soit, la douleur est une alliée de marque Et pour étanche qu'elle soit, l'époque chavire en logorrhée de ma**e Réflexes au premier lorsque je pénètre dans une pièce Repérer chaque issue comme quand les keufs viennent soulèv' dans une tess' En fuite pour retrouver des couleurs au cœur d'une cohue blême D'ici qu'on laisse nos âmes dans des carambolages de taules humaines Punaiser un poème sur le mur de mes amours perdus Atomiser le thème afin qu'le rêve dans un haïku perdure Étrangement, j'élève un monde à l'abri des regards Disons que j'essaye de tenir bon sous l'obus des brocards Et souvenir à la fois mes prisons et mes temples Cette minute est sinistre et j'imagine qu'on se ressemble Espère que la suivante dissimulera une émouvante clarté Le cœur battant quand une aube nouvelle me parle en aparté [Refrain x4] Retiens les instants de joie tout près, cela te servira Les jours sans, tu f'ras avec, cela te guérira