Oster Lapwa** - Décalage vers le rouge lyrics

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Oster Lapwa** - Décalage vers le rouge lyrics

[Couplet unique] Approximativement précis, naissant dans le flou d'un récit Et, si la pluie n'était qu'un jeu de décor factice, un récif Un messie aggressif agréé tampon papal sur l'épaule Faux-pli à la toge rouge écarlate, œil fixé sur les pôles Jeu de dominos sans point, c'est con, il n'y aura qu'des perdants Ont l'habitude, pourtant, de l'hameçon dans leur regard de merlan Verront qu'un verrou vain retient leurs âmes car être un roi errant Ça fera toujours cliché comme Jean-Marie Le Pen parlant verlan "Allez, un dernier pour la route" disent-ils pour n'jamais décoller Aussi vrai qu'un militaire ôte des vies humaines pour être décoré Mais, collés à l'écran devant des clips, les gens se sentent plus libres Tapez dans vos mains, je vous ignore, je suis mon propre rythme Unissons les divisions pour mieux régner sur un tas d'cendres Apparement, l'intelligence, c'est comme le zouk : ça n'a pas d'sens Pas de sang ? Bah nan logique, et ça explique pourquoi ça n'circule pas Ainsi, cuve ça, ainsi le temps se coagule, ne recule pas J'ai lu un certain nombre de livres, appris à ne pas tous les croire Toucher l'espoir avec des pincettes, ça fait survivre les soirs En principe on s'en tire, en pratique on développe des cancers Et les gens s'terrent, perdent leurs tifs, bientôt la faucheuse en concert En faussaire, l'humanité est bien meilleure qu'l'originale "Le progrès" qu'ils appellent ça, la vanité serait virginale Ou vaginale, ou vagissante, ou p't-être que j'dis n'importe quoi Ça m'permet de m'intégrer à mes semblables sans porte-voix Disons qu'on avale nos vies d'travers, pas d'pain pour faire pa**er Du coup, l'air manque et on étouffe, faut croire qu'le joint est trop ta**é Ca**er les songes avec des goûts d'réel, on se comprend pour tel Les gens gobent tout, font pas de différence entre Duvel et Tourtel Je vis dans les coins, c'est mieux qu'à la lumière artificielle Égaré volontaire pour esquiver les guerres sacrificielles "Contemporain" : mon cul, sempiternel comme le pouvoir Qu'ils conservent entre leurs mains, frère, pourquoi s'en émouvoir ? Le suffrage universel, c'est rien qu'un album Panini Des images qui collent aux doigts, qui s'échangent entre partis Leurs préférées : les plus brillantes, mec, ils votent pour des cravates Que choisira le bourricot : la carotte ou la cravache ? Rien à branler de vos argumentations, sinon Fernand Nathan Y'a qu'les bourgeois qui ont gagné deux siècles, le reste demeure latent Alors, avant qu'tu m'parles de 1789, écoute J'm'en tape autant qu'le dernier disque des Enfoirés s'écoule Et puisqu'au fond, la démocratie, c'est la voix du peuple Logique qu'elle soit toute enrouée, ne parle que d'philosophie d'pub Malgré le fard, la République a la tronche de Jo' Merrick Un type lucide, un jour, a dit : "On a les leaders qu'on mérite" Ça fait mal au cul, et j'peux entendre que vous n'vouliez pas l'entendre Mieux vaut-il pisser sur la mèche que de finir en cendres ? Vote, vote, vote... mais, surtout, ne te cultive pas Comprendront jamais qu'le changement commence par de petits pas Et le cycle se répète ouroboros ou menstruelle Te vendent leur merde à l'aise, mon pote, comme la presse bimensuelle Soyons honnêtes : celle de notre mort ne sera qu'une année d'plus Le contrat précaire de rêve étouffé d'origines et d'arrêts d'bus N'appelle pas à l'aide les keufs, ils n'aiment pas les innocents Les dirigeants, c'est des ténia, ça consomme du mille au cent J'me console au moins comme j'peux, pourtant, je déteste le cynisme Ce pays arrache son fric aux gens tout en enseignant le civisme [Outro : Sample] "I do not believe , Human History..."