[Couplet 1] Lettre après lettre, pack après pack, litre après litre J'pose des pierres l'une après l'autre, back après back, ligne après ligne J'déroule, j'suis sur la croûte terrestre Allez viens parmis les chiens, viens Un chien gravi les siens, jette dans la cour tes restes Des énarques à l'Élysée, paraît que ces gens la décident Mais se chieront dessus dans l'usine, cailla**és dans la té-ci Pour ton pécule, dans quelles conditions es-tu sage ? Sachant que l'Etat nous fait le cul dans les positions les plus sales J'déroule, y a ceux qu'laisser parler rendrait indéçent Ça jacte de charité, ça zappe après l'31 décembre De l'horreur à l'idylle, vacances, été à la Grande Motte C'est le même qui pleurait Haïti quand c'était à la grande mode J'déroule, François pas de brancard tant que marcheront les fusibles Mais quand ils rangeront les pancartes, ils chargeront les fusils Et ce sera Bucarest, d'là où les droits partent Où l'clébard ne demande plus d'caresses, douleurs et 3 pattes [Refrain] Vivre, rien à cirer c'est de la chance Mais chez nous chat noir et sirènes ces deux là chantent Ivre, un autre jour au pied du mur à compter les mois A compter les heures, les mots, les morts, racontez-les moi Vivre, rien à cirer c'est de la chance Mais chez nous chat noir et sirènes ces deux là chantent Vivre, on a des rêves, on aime mais trop d'fois c'est Le pouce vers le bas dans l'arène, BM et taule froissée [Couplet 2] Mon premier vice, ma premère taf Mon premier mot, ton premier fixe, ta première ta**, mon premier mort Mes premières pompes, mes premiers pas jusqu'au centre Mes premières nuits sous un pont, mon premier combat jusqu'au sang Mes premiers mois dans l'impa**e où voler me parla si vite Balayage sur la place, ma première volée par la civil J'dérouille, livide, puis l'ai vu faire le boss, le parrain dans la baraque Lui faire un gosse et faire une pause, le tarin dans la para Tu peux les enfermer ces vagues mais si pour toi les femmes c'est le diable C'est que tu n'a rien vu de l'enfer et ses flammes J'déroule ce pays qui t'a volé ta couleur Liberté, égalité, fraternité, qui a avalé ta couleuvre ? J'me fous que tu fa**e de l'argent crade Ou que des hommes puissent se marier, lequel des deux marche en crabe ? J'déroule, lui je sais qu'il sort de la boue et ne s'en vente plus Je sais qu'au poste la vérité sort de la bouche des enfants d'pute C'est la vie, il y a les faibles et les forts, combien sont des bons ? Il y a les frères et les faux, les miens sont des bombes [Refrain] [Couplet 3] C'est de la tristesse dans mes yeux, lis-y Lis-y la peine et j'crois bien demain ça fera 107 ans Mesdames, messieurs, ma colère et celle de Nizi J'attends plus la veine et cette main molle qu'elle est censée tendre J'ai mis des lettres et des lettres, mettre des mots en sang gros Je l'ai vu mourir et naître, n'être qu'un môme en sanglots Le ciel tombe à nous épuiser, tout l'monde porte Tout l'monde porte, mais après la pluie vient la pluie c'est tout mon pote Vivre, rien à cirer c'est de la chance Mais chez nous chat noir et sirènes ces deux là chantent Ivre, un autre jour au pied du mur à compter les mois A compter les heures, les mots, les morts, racontez-les moi [Refrain]