[Couplet 1 : L'indis] Plus l'temps pa**e, plus c'est la merde quand je vois les décrets d'loi Donc quand les élus m'tendent la main, ben j'leur fais des clés d'bras Parano j'm'épuise, la parole est prise, ma daronne est triste Pas besoin d'une main dans l'cul pour qu'j'ouvre la bouche comme un marionnettiste Les jours s'accumulent, on y croit, on fait une croix blanche Les soucis ça pullule, et c'est étroit d'finir entre trois planches Un pote qui taffe chez Hitachi, un autre qui vit d'haschich Il a sa carte Vitale, chic il paiera pas l'hôpital psy J'évite d'être déféré donc j'vais pas t'faire les poches Rester sage on préférerait mais la vie nous a pris des frères, des proches On a une animosité d'chacal, l'hiver à la cité ça caille Les Nike usées et la pilosité d'Chabal J'ai jamais respecté votre hiérarchie Moi j'suis qu'une vieille archive et j'fais des chansons tristes comme mon allié Narcisse Au paradis, pour rentrer j'vais baffer l'videur J'lis mon avenir dans un café d'Lidl [Couplet 2 : Gwenzel] On veut tous se faire un nom parmi les plus grands d'ce monde Et pas rater son heure de gloire, même pour trente secondes On fait la sourde oreille aux appels au secours Et les sourires manquent à l'appel quand la peine nous secoue En cas d'échec, on rejette la faute sur les autres Toujours prêt à prendre du poids vu qu'on a la peau sur les os La vie est belle, non elle a beau être moche Regarde les filles maigrissent, sniffent et se prennent pour Kate Moss Pour certaines j'étais qu'un salaud, voir un bad type Plein d'orgueil sur la feuille, j'espère percer sans la gueule de Brad Pitt J'suis pas un saint vu qu'les anges n'ont plus d'auréoles Car on n'croit plus aux joies que chante La Compagnie Créole Je reste dans l'ombre, appelle-moi "Ben Becker" Pense à demain, entre la haine et puis les peines de cœur Et pour ma femme ben j'ai une gueule d'ange, oui Je rappe et à la fin, ben je gueule dans le vide [Couplet 3 : Nakk Mendosa] Moi j'ai pas cessé d'vous l'dire Beyoncé serait pas avec Jay-Z si il taffait au KFC d'Brooklyn Arrêtez d'l'ouvrir ! T'es baraqué ? Moi j'respecte Dieu, et celle qui m'a allaité tout p'tit Personne à qui s'fier, fait chier J'dois les défier un par un, le tarin caché par un keffieh L'esprit près du bif, j'sais plus Le préjudice de mon vécu n'est pas remboursé par la Sécu, fils Ils rappent la main sur l'cœur alors qu'ils mentent tous Ils traînent devant Sky, j'emmène le p'tit à l'entraînement d'foot Nos chances : elles étaient minces, calmez-vous Ils m'ont dit : "Nakk, t'as ton destin entre tes mains mais t'as des moufles" J'avais ni plan, ni tactique, qui t'a dit qu'j'dormais ? C'est pas mort, nan, j'm'en remets p'tit à p'tit C'est la ruée vers la rue, à défaut d'roro Les pauvres prolos vieillissent mal comme des fausses Jojos [Couplet 4 : Markus] J'ai tout fait pour réussir mais tout ceci n'est qu'un grand cirque Prisonnier d'un sale destin, faut-il vraiment t'faire un dessin ? J'ai cru qu'c'était possible, mais quand le ciel te prend pour cible Tu baisses les yeux et tu résistes, et tu t'accroches à tes récits Mon pessimisme est un atout car le mal se cache partout J'aurais voulu qu'elle soit fier de son fils et d'son parcours Comme mes mots mes feuilles s'envolent, comme les mômes les hommes s'endorment Et pourtant j'y crois encore : la rendre heureuse, la couvrir d'or J'sais pas où j'vais mais je sais d'où j'viens La vie m'accable, ce n'est pas grave, ça ira mieux demain Si aujourd'hui [mes jours XXX ?] faut pas qu'ça s'perpétue Ce n'est pas peine perdue même si la haine perdure Et hier n'est qu'un souvenir, demain sera une autre histoire Fier d'un pa**é d'esclave mais à présent l'héros d'un soir