Nairod - Introduction au Paradoxe lyrics

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Nairod - Introduction au Paradoxe lyrics

Je suis à un âge où il faut déjà que je décide que faire de ma vie et que je choisisse la personne que je veux être. J'peux pas me laisser aller et juste être moi-même, parce que lorsque je n'réfléchis pas je prends de mauvaises décisions. J'peux pas me fier à mon intuition. J'dois réfléchir à la meilleure manière d'être possible. Pour savoir que faire, il faut qu'je suive des principes, comme la justice la morale, la bonté l'agréable, la vérité la beauté etc. Il faut que je suive les vertus pour être vertueux en fait. Sauf que les vertus sont relatives à la culture, et même relatives à chacun, dans certains cas. Des millions de personnes ont déjà réfléchis à la question du fondement de ces principes, et plus je m'intéresse à leurs réponses, plus j'me rends compte de l'immense diversité des bonnes réponses. Tout l'monde a raison ; et personne n'est d'accord. Si j'dois choisir la définition de l'un j'me plac'rais alors contre l'autre. J'ai peur de faire ce choix au risque de commettre une erreur. Je n'peux pas fonder ces principes tout seul non plus. Ce s'rait prétentieux. Peut-être qu'on n'peut pas trouver d'réponse objective, parce que la morale, la justice, et toutes les autres vertus sont des inventions humaines ; dans l'sens où on ne trouv'ra pas dans la nature un référentiel objectif sur lequel se baser. Par exemple l'univers n'est ni juste ni moral, il existe, c'est tout. Et quelque part le fait que l'univers existe sans raison est... effrayant. Nous n'avons aucune raison d'exister. Et dans des milliards de millions d'années, nous allons tous disparaître avec l'univers et là encore il n'y aura pas d'raison. C'est bien la preuve qu'il n'y a pas de lien entre la réalité, et la logique humaine. En conclusion je n'peux pas comprendre la réalité. Je suis face à une contradiction logique. Je n'saurais jamais que faire parce qu'il n'y a rien que j'doive faire. Je n'pourrais jamais être sûr de bien faire parce que je n'peux pas bien faire, je ferais des erreurs, quoi qu'je fa**e. Du coup j'essaye d'oublier tout ça, pour mieux vivre, pour être heureux. Mais très vite le questionn'ment revient parce que j'ai besoin tous les jours, pour pouvoir agir, et choisir, pour être sûr d'avancer dans la bonne direction. Je dois trouver une réponse. Et je ne peux pas. Le parallèle mesquin qui se rajoute à cette contradiction, c'est qu'elle est permanente. Elle revient sans cesse. J'peux pas faire semblant de n'pas la connaitre. J'peux pas l'ignorer ; elle est inoubliable. Omniprésente. Le temps. Le temps coule trop vite. La pression du temps qui s'écoule. J'n'ai pas l'temps d'résoudre le problème. Bien au contraire, le temps permet au problème de subsister, cette contradiction logique. [?? ??] qui subsiste. Elle me donne l'impression de vivre, et d'être, une sorte de paradoxe.