[Intro: scratches] "Enfants de la lune" "On vient d'là où y a trop d'brume" "Nos rêves se brisent" "Là où la route est floue" "On grandi à contrecœur" "Là où on s'nourrit de rancune" "Bienvenue" "Là où l'espoir se consume" [Couplet 1: Soprano] J'viens d'là où les cafards ont des buildings Là où Otis pousse ma mère à faire du body-building Là où les petits n'vont plus en cla**e, pa**ent leur temps à rouler Et avancent avec un joint de cula**e La routine comme seul pa**e-temps Là où les flics te pa**ent les menottes à chaque fois qu'tu tue l'temps Là où on s'serre la ceinture pour être bien sapé Là où on préfère être Ze Pequeño que Buscapé Là où les Ronaldihno s'blessent avant d'être pros Là où la colo s'appelle mandat de dépôt Là où l'alcool sert à s'noyer Là où on croit qu'l'amour n'est qu'un mouvement de poignet Là où la guigne t'fais la bise en t'faisant les poches Là où pour s'enterrer nos dualités servent de pioches Chez nous l'sourire est mal agrippé à nos lèvres Et nos virées en motos s'transforment en cortège funèbre [Alonzo] Sueurs froides, c'est parce que les gens ont changé qu'on s'parle plus Qu'on communique avec tant d'choses sauf avec la bouche Le disque, la seule langue en quoi j'pourrais vous parler Sans vice, pin-up, bien sûr sans pourparlers On est la couche, qui sépare la maigreur de l'obésité Car on est entre Zola, et on sait pas ce qu'on veut Être un vaillant ici ou de l'autre côté Les titulaires de la bêtise sont mis en doute [Refrain] Tu sais, ici les jeunes tombent en même temps qu'la nuit Si nos histoires t'ennuient, tant pis On fait que dire c'qu'on vit Tu crois savoir comment c'est dur ici Si tu savais vraiment, ignorant, c'qu'on vit Tu sais, ici les jeunes tombent en même temps qu'la nuit Si nos histoires t'ennuient, tant pis On fait que dire c'qu'on vit L'amour nous course, sans prendre de caddie Si tu savais vraiment ignorant, le temps nous fuit [Couplet 2: Vincenzo] J'ai pourtant crié tout haut, ce qu'certains pensaient tout bas Tu sais, dure est la vision de voir comme un oiseau d'en bas Dur d'planer sans l'effet d'l'herbe et l'sh** Tout comme mes gars amateurs d'grosses caisses et de parties de chatte Malgré mes défauts, j'reste celui qui défie les défauts de la vie J'te parle du système et de ceux qu il ennuie J'te parle des maillons faibles qui haussent le ton Avance avec le temps comme ces feuilles mortes où se dirige le vent J'remercie le bon Dieu d'être encore vivant Malgré des coups pa**és chers qui allaient me coûter la vie médisant J'suis de ceux qui dérèglent le système H24 Qui hachent les mots d'la politesse, qui recrachent et qui remplâtrent De cette génération décidément non clean Fan de Fight club, chemise seulement quand les billets s'alignent Au fait j'souligne l'amertume que j'ai quand j'vois mes parents Car c'sont les seuls devant lesquels j'm'aligne Ecoute, j'vais pas m'confesser, car tu pourrais pas m'répondre Autour de moi t'es juste la seule fréquence qui peut capter mes ondes Veille sur mes gars, en attendant qu'je sorte Ces mêmes Ruff Riders pilotes d'R6 et RS4 Car j'supporte plus l'envers du décor Cet effet sombre, ce bruit en fond qui m'stresse à cause du savon La vie un coup d'sabre, où on sent pas l'mal, on le subit Et moi devant ma fenêtre j'me tais et j't'apprécie [Refrain] Tu sais, ici les jeunes tombent en même temps qu'la nuit Si nos histoires t'ennuient, tant pis On fait que dire c'qu'on vit Tu crois savoir comment c'est dur ici Si tu savais vraiment, ignorant, c'qu'on vit Tu sais, ici les jeunes tombent en même temps qu'la nuit Si nos histoires t'ennuient, tant pis On fait que dire c'qu'on vit L'amour nous course, sans prendre de caddie Si tu savais vraiment ignorant, le temps nous fuit [Couplet 3: Alonzo] La plume écrit, moi j'percute deux temps après C'est un goût amer mes vers pas vrai c'est flou comme la brume La brune, lâche-moi les burnes, j'les ai à l'envers les tunes Améliore rien car je suis lésé Laissé à l'abandon par le courage Mais j'suis un homme il faut qu'j'me relève sans bâtons, sans hameçon Sans penser qu'autrui a la rage Donc pa**ons, les îlotages sont plus sujets premiers Donc pensons au monde qu'on va laisser aux bambins Chico, la chance veut pas lâcher d'sourire Rien n'nous broute depuis l'époque de la petite souris Ici quand les dents tombent c'est que tu es conscient qui faut en avoir bon sous le lit Ma mère combat mes flammes avec ses larmes Mon fils avec l'urine car c'est le seul mec qui m'pisse dessus Car c'est le seul mec qui prend le dessus Le seul qui m'calme Bonsoir la jeunesse de France, Alonzo [Vincenzo] J'ai la parole lourde et simple le malheur dans la bouche La triste réalité j'ai là, j'ai là ce qui te touche La mélodie du drame, le chant d'l'époque, d'la connerie humaine Ces blocs je cane [Soprano] Comme nos mères qui ne font que mouiller leurs pommettes Car la lettre vient du bled ou des Baumettes Faut que j'collecte les millimètres qui me mènent à mon maître Le seul à pouvoir soigner ce mal-être, qu'on s'relève collègue Qu'on lègue à nos fils la vision d'un homme honnête Qu'il n'ait pas à le voir du haut d'nos fenêtres Se mettre à semer des roses, au lieu d'chrysanthèmes Car sous les larmes, l'espoir est une flamme qui peut s'éteindre [Refrain] Tu sais, ici les jeunes tombent en même temps qu'la nuit Si nos histoires t'ennuient, tant pis On fait que dire c'qu'on vit Tu crois savoir comment c'est dur ici Si tu savais vraiment, ignorant, c'qu'on vit Tu sais, ici les jeunes tombent en même temps qu'la nuit Si nos histoires t'ennuient, tant pis On fait que dire c'qu'on vit L'amour nous course, sans prendre de caddie Si tu savais vraiment ignorant, le temps nous fuit