Moken (LTF) - 1917 lyrics

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Moken (LTF) - 1917 lyrics

[Intro] Baïonnette Mise en joue Armez À l'attaque [Couplet 1] Une par une, je mets les balles dans le barillet J'attends le carillon pour l'attaque de la barrière Quinze jours pa**és à l'arrière et maintenant j'y retourne J'ai survécu à ma carrière mais j'sais que la roue tourne Fini la routine, j'rattaque ceux qui rétorquent à terre On retourne au cratère, où nul homme n'a de chose à faire C'est toute la journée un ciel étoilé, pour nous les poilus Les explosions, les balles, pètent comme de l'huile poêlée Nos casques ne servent qu'à moitié dans ce guêpier Finir boiteux ou y rester comme un poisseux et ils appellent ça un métier Entre nous et nos ennemis, rien que des corps et des cendres Un seul décor en décembre, avant qu'déborde le sang Les larmes et les cris des blessés laissés à l'abandon Dans la nuit noire, ceux qui s'y aventurent s'font remarquer et l'autre armée les crible V'là l'histoire : une connerie d'guerre où les acteurs mourront Il nous est impossible de dormir, c'est la peur qui nous ronge [Refrain] x2 C'est l'année 1917, j'aurai 19 ans c't'hiver Quelle misère, j'ai quitté ma famille seulement l'10 mai dernier Nous voilà en juillet, j'suis devenu un guerrier Mais vu l'ivresse des combats, j'préfère rester dans un terrier [Couplet 2] "Gaz ! Gaz ! Sortez vos masques" Allez, mais ça nous empêchera d'emporter des marques Car ces produits font fondre la peau, c'est traumatisant Remarque, ça nous fon-fon, qu'on nous confonde dans un coma L'a**aut sera lancé dans la matinée Maintenant, mon cœur bat la chamade, couché sur c'qui me sert de matelas Les autres soldats prient, l'un deux fut un prêtre Quelle perte de temps que personne nous sauvera est c'que j'aurais appris L'appel du capitaine se fait entendre Foutu timbre de voix pas fin du tout avec ses "Mort à ceux qui capitulent" C'est la peine capitale, dans les deux cas, putain Petit à petit, tout le monde y reste sauf des gens comme Pétain Je chargeais ma pétoire pendant que ces couillons parlaient "Nous aurons les Allemands si nous pouvons pa**er" Il braille, au fait, depuis le départ en guerre Pensée entre parenthèses, je fixais ma baïonnette et attends ferme [Refrain] x2 C'est l'année 1917, j'aurai 19 ans c't'hiver Quelle misère, j'ai quitté ma famille seulement l'10 mai dernier Nous voilà en juillet, j'suis devenu un guerrier Mais vu l'ivresse des combats, j'préfère rester dans un terrier [Couplet 3] Les dizaines que nous sommes surgissent en rugissant Et entre les bombes et les balles tombent à une vitesse ahurissante J'ai le poil hérissé, une respiration hara**ée Tête baissée, j'cours pour ne pas me faire terra**er Intéressant, dans ce brouillard je peux tenter ma chance Les barbelés sautés, j'suis dans les tranchées pour y planter la lance Un coup d'fusil dans le premier soldat Qui s'solde par un tir dans l'mur puis j'perds mon bout d'fusible quand j'l'égorge J'ai l'impression d'être le seul de mon régiment Rouge est mon visage que la rage émet contre ce régime C'est la meilleure façon d'rajeunir une population Fini la copulation, tuer est la nouvelle occupation [Refrain] x2 C'est l'année 1917, j'aurai 19 ans c't'hiver Quelle misère, j'ai quitté ma famille seulement l'10 mai dernier Nous voilà en juillet, j'suis devenu un guerrier Mais vu l'ivresse des combats, j'préfère rester dans un terrier