Mirrorthrone - De l'Échec et de son Essentialité (Point 1. Marginalité Démystifiée) lyrics

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Mirrorthrone - De l'Échec et de son Essentialité (Point 1. Marginalité Démystifiée) lyrics

Me battant à mains nues contre la nature même du temps En remontant tant bien que mal son héraclitéen courant Il m'arrive parfois de voir ressurgir ou renaître du néant De vieux souvenirs de ce que je pus observer du projet d'antan Ma mémoire d'habitude traîtresse et oublieuse N'a pourtant rien perdu de cette cérémonie fabuleuse Destinée à tracer une voie d'or un nouveau destin Pour toute une nouvelle dynastie et ses phantasmes sibyllins Point encore sous la forme d'une horde Mais sous celle d'une vulgaire ma**e, fuyant la discorde Qui faisait alors rage, et qui encore et toujours Retentit inla**ablement en ce monde et en ses alentours Le regard vague, pendant, perdu dans le vide Ces êtres, réunis par le hasard de leur errance Jurèrent d'une voix unique portée par leur transe D'exister ensemble, enfin sereins et impavides C'était là le cri d'une excroissance tyrannisée Bien décidée à en finir avec toute forme d'impureté Dès lors, celle-ci se revendiqua de la descendance directe De la divinité dans sa déclinaison la plus infecte Ainsi était né le microcosme du mal et de la vanité ; désemparé par la présence du vide, il avait juré allégeance au mystique afin de se redonner artificiellement la contenance que son précédent écroulement lui avait ôté Mais comment peut-on prétendre à la toujours étantité Lorsque l'on répète aveuglément les erreurs du pa**é Qui précisément s'étaient avérées être les zones d'ombres Ayant projeté le précédent édifice dans le destin le plus sombre ? Pauvres vermisseaux incapables de déjouer Le nihilisme lattant s'injectant sous le poids du pa**é ! Les écorces de promesses vides seront bientôt balayées Par le vent naissant annonçant l'aube démystifiée ! Léchant frénétiquement le sable du désert pour tenter de s'abreuver Le lion blatérant cherche à déjouer les secrets du sol par sa stupidité Et voilà cette ma**e traversée par les mêmes tensions Qui de l'ancien système avaient déjà eu raison Gonflés par le désespoir et une prétention nombriliste Les pseudo guerriers avaient répété les erreurs nihilistes Qui n'a pas d'ailes ne peut pas prendre son envol Et contempler les routes tracées au sol S'émanciper et porter sur son corps ensanglanté Les traces de la révolte athée Ainsi la pseudo élite s'embourba Dans sa mystique dénuée d'aura N'ayant plus rien d'autre à contempler Que la répétition de l'erreur pa**ivement ingérée Dès lors étouffée par sa prétention Elle nia l'échec et la déréliction Pour mieux se flatter dans le flétrissement Et l'ignorance qu'elle fustigeait jadis si résolument Plus que l'attitude d'une tribu : celle d'un monde, d'une espèce… Réordonnant le monde à l'envers, si absurde, si lointain... si malsain… Je me coucherai malheureux de soir Et me réveillerai demain, aussi affaibli qu'un vieillard Alors hanté par une intuition soudainement intrinsèque : Celle de l'universalité et de la nécessité de l'échec