Martial Tricoche - La Sorcière lyrics

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Martial Tricoche - La Sorcière lyrics

LA SORCIERE [Manau] L'oeil vif, le regard dans le coin, l'esprit agressif Avec une patte en moins, la bête ne semble pas craintive Le dos dans le vent, elle attend le moment propice Pour rire de tous ces gens croyants qui espèrent le retour du fils Très loin du parvis, là-bas, sur de l'herbe bien verte Assise à quelques lieux d'ici, impatiente que les portes soient ouvertes Elle a pris ses repères, surplombant le village Elle que l'on dit sorcière s'est donné l'envie de hurler sa rage Mais l'a**emblée sait que tous les dimanches se répètent Et qu'en sortant de la messe, des injures viendront d'une trouble fête D'une très vieille dame, qui a vécu le drame La perte d'un enfant quand le malheur est tombé sur nos âmes Que la peste soit, que la peste les maudissent ici Que personne dans ce village n'ait le droit de vivre avec l'envie Comme elle les déteste, tous ces gens, ce curé Elle, tout ce qui lui reste, c'est une jambe et le malheur d'être née [Hook] Ainsi va celle qui n'a jamais oublié Sous des chandelles, les démons du pa**é Ainsi soit-elle, la femme qui n'a pas brodé Loin dans le ciel, son bonheur est gravé [Manau Les corbeaux volent au-dessus du très vieux clocher Et cette soi-disant folle attend toujours pour faire sa logorrhé Encore plus volontaire que tous ces dimanches pa**és Aujourd'hui c'est l'anniversaire maudit où le mal a frappé Il y a eut la mort, venue avec toute sa violence Choisissant bien ses corps pour les caresser, un vent de souffrance Une maladie venue par l'océan La vieille y perdit son mari, sa fille, son seul unique enfant Alors la voilà, accusant tous ces bons croyants Tous ceux qui lui avaient dit que la foi guérissait le mauvais sang Et que si leur dieu rappelle tous ceux qu'ils aiment Qu'il suffit d'être heureux pour eux mais la vieille s'est remplie de haine [Hook] [Manau] Les cloches sonnent, la messe est maintenant terminée Puis un bruit qui résonne, les portes de l'église s'ouvrent Et puis font pa**er un grand soleil, qui illumine l'autel Et la voix de cette femme, de cette sorcière, couvrant l'a**emblée telle : "N'allez pas au diable, allez donc, joyeux, ripailler Quand vous serez à table, n'oubliez pas les bénédicités Mangez, buvez, en ce dimanche de fête Invitez le curé, donnez-lui donc votre plus grosse a**iette" Ainsi ra**urés, les gens n'ont pas compris ce calme La sorcière avait-elle trouvé enfin la paix avec son âme ? Chacun pris son pain pour aller déjeuner Mais personne ne revint, la mort frappa, bien cachée dans le blé [Hook]