[Intro] LE DABE : Alors, tu m'le rends, ce p'tit service ? PAULINE : T'es v'nu pour quoi? LE DABE : Pour chercher du papier PAULINE : Oh, d'nos jours le papier... LE DABE : Oh! Tu m'dis ça à moi, tu penses. D'nos jours, personne n'écrit plus, tout l'monde téléphone. Nan, c'que j'aurais besoin moi, c'est quelques rames dans l'genre simili-japon PAULINE : J'suis plus trop au courant du marché, m'enfin si ça peut t'obliger, j'vais m'informer! LE DABE : Oui bon ben, à ton âge c'est pas la peine d'aller d'fatiguer avec des allées-venues. C'que je suis venu te demander, c'est le papier de Mandarès. Pour peu que la Marne monte un petit chouye du côté de ton hangar, il va onduler et se piquer ton papelard PAULINE : Y'a une porte à mon hangar, tout acier ! LE DABE : Et une porte ça s'ouvre ! Et puis il y a les malfaisants PAULINE : Du coquille j'en ai, cinq rames, total deux briques. Et cash ! LE DABE : Oh ben, à ce blot là, tu peux l'garder pis en faire des cornets à frites PAULINE : Change pas, on parle! LE DABE : Bon alors parle plus, et écoute-moi, ça t'reposera! À l'heure actuelle sur la place, y a plus une équipe pour le prendre ton papelard. J't'envoie un mec cette semaine PAULINE : Comment qu'je le reconnaitrais ? LE DABE : C'est un beau brun, avec des petites bacchantes, grand, l'air con PAULINE : Ça court les rues les grands cons! LE DABE : Ouais mais çui là c'est un gabarit exceptionnel. Si la connerie s'mesurait, il servirait de mètre étalon PAULINE : Et toi, ça marche un peu ? LE DABE : Oh tu sais, à mon âge, quand on a son p'tit paquet d'tabac...