Mani Deiz - Amérindiens lyrics

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Mani Deiz - Amérindiens lyrics

Vise la lune, mise ta thune, lisse ta plume Brise ta fune, tire ta brune, vive allure, p'tite lagune, sh** agrumes Yo, il parait qu'la liberté est belle Ou c'est p't-être un piège à con, comme la tour Eiffel Vivre en attendant qu'nos âmes se dissout dans l'époque Et c'est ainsi je crois que la folie s'insinue dans les corps La France ne changera pas d'gueule malgré un bon peeling Vu l'nombre de dindes, vivement qu'on importe Thanksgiving Quoi d'nouveau à l'Est d'Eden ? Les gosses parlent argent sale, d'ici qu'ils baisent des belles Pètent des 16, guettent les déc', mettent des beignes Smokent des graines, jettent des pierres, grecs et bières, perdent, espèrent Il paraît qu'la liberté est belle Ou c'est p't-être un piège à con comme la tour Eiffel Un-deux, un-deux, coupe le beat et laisse-moi faire J'ai dompté le feu sacré donc je rime d'enfer Dans un ring t'enferme dix ans fermes Gisant terne, gît sans terre, brise entière, 600 pierres Oui mon frère, aucun marbre là où la vie t'enterre Aucune âme que l'abandon tempère Yo, fini l'aprèm' chez Maître Kanter T'auras du mal à t'relever comme un pays en guerre Mais souris, les rues t'accueillent à bras ouverts Le temps est une vieille pute aux yeux de panthère Des rêves de gosse, les échecs d'un adulte exemplaire Imaginaire nomade dans un corps sédentaire Ma plume : le delta que mes fleuves desservent Je demeure tristement dans ma mentale réserve Dresse ma tente près d'un marchand de spiritueux Bois d'un trait l'eau d'feu mais reste vertueux J'imagine de vastes terres sans écho Mais reste prisonnier de ces façades en formes d'étaux J'ai le spleen égal à mes illusions d'ado La ville aura mon âme, mon art et ma peau Pour affronter le monde, j'ai laissé arcs et flèches En guise d'arme, ma poésie d'un autre siècle Planté devant mes rêves, je crame une autre sèche Et d'ici que tout saute j'enflamme une autre mèche Pas à acheter comme Louverture après l'affranchissement Façon Michael, j'ai dû rater mon blanchissement Au comptoir d'un rade pourri, j'termine un bon bouquin Attendant la mort de l'Occident comme les Amérindiens