[Verse 1: Lvpvs] C'est arrivé sans avertir Le dialogue se referme sur lui-même Mais comment dire le mal D'écrire est déjà fait Et dans ce monologue à contresens Se taire est le commencement Se taire est le générique Ton sang rythmé autrement Avant l'écoute posthume de tes soliloques Contrefaçon ta manière de cracher sur l'éternité Dans l'osmose de la mémoire La plus secrète renaissance [Verse 2: Lvpvs] Où tu installes ton siècle tu respires Pour prier par emprunts parce que les mots En manque de citation ne suffisent plus Entre le sens et la musique Collage d'outre-lumière Les brouillons d'un siècle Abstrait pour m'initier à des images Plus anciennes que les non-dits Débris du monde Un autre dieu s'habitue à nous [Verse 3: Lvpvs] Sans paupières à fermer sur les images L'éternité de quelqu'un d'autre refait surface Comme le premier poète venu La fin du monde est un anachronisme Dans une langue à jamais étrangère Il s'agit de fabriquer de la mémoire Quand respirer n'est plus Qu'une imposture C'est bien connu il y a des légendes Lumière abstraite Tous les livres d'une révolution se referment L'incendie se chargera du reste