Loco Loca** - Occupation double lyrics

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Loco Loca** - Occupation double lyrics

Montréal est en guerre, chaque rue est une tranchée Refuser de la faire, c'est ça le vrai danger Finir étranglés, de plus en plus étrangers Exilés de l'intérieur et du réel retranchés En banlieue réunis, enfin compris de son voisin, de son ami À l'abri derrière le coupe-feu, loin du conflit Pas des motards pis des gangs de rue Du combat essentiel à notre survie En périphérie des villes comme de l'histoire Le péril est terrible de finir par y voir Dans cette tour d'ivoire, la fin de l'histoire Saint-ciboire! qu'est-cé qu'y nous faut pour enfin y croire? Libérons-nous des libéraux d'abord La vraie lucidité réclame un effort de mémoire Constate les dégâts 3 mandats plus tard Mais le moulin à paroles tourne encore plus fort J'sais qu'j'fesse su'l même clou Pourquoi tu penses? You don't have a clue? J'sais qu'j'fesse su'l même clou Youhou don't have a clue? J'sais qu'j'fesse su'l même clou Pourquoi tu penses? You don't have a clue? J'sais qu'j'fesse su'l même clou No you don't have a f**ing clue Montréal, vil visage de notre aliénation Toujours à son acmé Et le nier, c'est masquer l'acné Sous 20 couches de festivités Spectrales, le colonisé, lobotomisé En apnée d'un sommeil prolongé Marche dans les rues de montréal Et se parle comme en aparté " yesterday up on the stairs I saw a man that wasn't there He wasn't there again today Oh, how i wish he'd gone away "* J'parle, j'parle du mal qui nous habite J'parle mal mais j'en parle pis j'm'en crisse Des castratrices qui lisent la grammaire Grévisse comme un bréviaire La seule faute icitte c'est de s'taire Ti-cul, s'tu clair? Faut qu'tu parles, parles du mal qui nous habite Parle du mal pour le vider au plus vite Coupables, coupables, mais de quoi câlisse? De pas aimer a**ez ceux qui nous haïssent? Depuis 150 ans, ceux qui nous trahissent? De se méfier encore du canadianisme? Ô sombre visage du colonialisme (refrain) Le québec est en guerre et la guerre est entre nous Larvée, les corps jonchent les pavés Gênent à peine la bonne marche des marchés Lucidité, efficacité, pragmatisme et tous les mots clefs Dans la bouche de nos élites zélées, élites aliénées C'est de l'anglais déguisé, langue d'affichage Français de façade toute, toute lézardée Coûte que coûte va falloir qu'on s'écoute C'est ce putain de tabou qui nous pousse à boutte Debout, deboutte, tous et toutes On s'est crus revenus de tout, on est parvenus au boutte (bis) (refrain) Ce monde est en guerre Elle est en chacun de nous Rentrée, derrière nos airs décomplexés Affranchis affairés, toutes frontières franchies, effarés En périphérie des villes comme de l'histoire Les peuples terrifiés signent eux-mêmes leur arrêt de mort En douce, dans la toute relative sécurité de leur confort Divisés, les individus collaborent D'accord, la mort d'un peuple, n'est pas la mort d'un homme Mais quand la mort dans l'âme le plus vivant des hommes S'immole ou s'enfonce une lame dans le coeur N'est-il pas en train de crier que son peuple se meurt? " condamné par le doute, immobile et craintif Je suis comme mon peuple, indécis et rêveur Je parle à qui le veut de mon pays fictif Le coeur plein de vertige et rongé par la peur " Coûte que coûte va falloir qu'on s'écoute C'est ce putain de tabou qui nous pousse à boutte Debout, deboutte, tous et toutes On s'est crus revenus de tout, on est parvenus au boutte (bis)