Les Malpolis - De l'utilité des pauvres lyrics

Published

0 77 0

Les Malpolis - De l'utilité des pauvres lyrics

Ho si tu jettes un œil sur terre Par dessus les nuages Tu verras qu'y'en a bien du monde qui loge chez m'sieur chagrin Ou chez dame misère Et qu'y'a bien qu'chez eux qu'on partage Qu'on partage le malheur la maladie et la faim " Qu'le mauvais sort s'acharne D'l'a sorte c'est un drame Ne pourrait on faire queq'chose ? " me demandait Marie-Charlotte Allons n'soyez pas sotte C'n'est tout d'même pas d'notre faute Si l'malheur des autres fait l'bonheur d'ceux auxquels il rapporte Et puis ma chère vivre riche et bienheureux C'est p't-être déjà bien, c'est certain Mais sans un parterre de bougres et de malheureux Ha, ça n'aurait goût à rien ! Ho ! sans vous les tristes bougres, sans vous les humbles gens Sans vous les malheureux les malchanceux les mal lotis Vraiment que serions nous ? Nous les bien portants Les gagnants du loto, nous les élus, nous les vernis Sans vous on n'pourrait pas Faire preuve de pitié Pas faire œuvre de charité Et pas faire pa**er nos repas Quand on vous donne un sou Vous n'savez pas comme c'est doux Tout chaud à l'intérieur Tout sucre, on s'sent tout d'suite meilleur R'gardez moi bien filer une pièce à ce vaurien ! Oui messieurs ! Moi j'ai les moyens ! Faut qu'je m'informe vu tout c'que j'donne aux clodos C'est p't-ètre déductible des impôts Quand on vous voit à la télé Vous qui, comme disent les journalistes Vivez sous l'seuil d'la pauvreté On croise les doigts puis on s'attriste Nous qui vivons avec aisance Qu'avons toujours eu de la chance On serre fort les fesses car la vie Est d'plus en plus dure ces temps ci Si tu n'me crois pas Regardes-y à deux fois Et dis moi qui n'a pas besoin de l'aide des autres ici Vraiment il n'y a plus guère Que dans l'humanitaire Qu'on peut faire fortune et bien gagner sa vie On est à deux doigts d'l'implosion sociale M'sieur l'directeur général "Allons mon cher, cessez de dramatiser Investissez dans la pauvreté " Voila m'sieur dame un crédit à 60% étalé sur 210 ans Une fois encore, à la dernière seconde Les pauvres auront sauvé le monde Quel monde... quel monde...