paroles: Yvon Etienne, musique: Patrick Audouin Y'a eu le pigeon voyageur et puis le télégraphe de Chappe, aujourd'hui, bonheur ou malheur, on a le téléphone portap'. Ainsi le gamin, la gamine, de Recouvrance à Bornéo, tout le comme le vieillard cacochyme, deviennent des fêlés du réseau. Z'ont des bourriers multiservices, qui font: photo, radio, presse fruit, du genre énorme couteau suisse, de véritables caisses à outils. Y'en a qui font le café crème, qui donnent les programmes de télé. Avec d'autres, dans les cas extrêmes, on arrive à téléphoner. Refrain: Oui le portap' c'est comme un pet, Une grève, un enfant ou un chien, Un rot, une connerie, un secret: On ne supporte que les siens. Nous pa**erons rapidement sur toutes les sonneries à la noix, qui se déclenchent à tout bout d'champ, quels que soit l'heure ou bien l'endroit. Le but n'est pas d'communiquer mais de dépenser son forfait, en s'racontant l' film qu'on a vu ensemble au cinéma du cru. Y'en a qui ont des oreillettes, qui parlent tous seuls sur les trottoirs, et ressemblent aux clients «pas nets» qui font les beaux jours de Bohars. Pour que personne reste à l'écart, que tout le monde pa**e à la caisse, rien qu'pour les muets et les bouzards furent inventés les S.M.S. Refrain. Et comme on n'sait jamais vraiment, où est notre correspondant, voici quelques combines «nickel» pour savoir d'où on vous appelle. Si y'a des cantiques à l'arrière, c'est qu'on t'appelle d'un cimetière. Si tu entends des ronflements, c'est qu'on t'appelle du parlement. Si ça râle, halète ou gémit, c'est qu'on t'appelle du fond d'un lit. Si ça résonne comme dans une grotte, c'est qu'on t'appelle depuis les chiottes. Maintenant veuillez nous excuser on a des coups d' fil à pa**er (bis).