Fin de vingt deuxième siècle Paroles: Yvon Etienne, musique: Patrick Audouin En cette fin de siècle, le vingt-deuxième, Je vous parle d'ici, de Brest même, Brest qui n'a pas changé vraiment sauf quelques p'tites choses en pa**ant. Tous les jeudis j' vais au boulot, faire mes cinq heures de la semaine, la boîte est loin je prends l' métro, mais c'est direct, j'ai de la veine. Je monte à la station "Sernan" qu'est à deux pas d' mon domicile. C'est à Plougastel que j' descends comme ça j'évite le centre ville. Y'a des week-ends où l'on s' fait suer depuis qu'il n'y a plus de voitures, malgré les mille chaînes de télé en relief et grandeur nature. Alors on sort, on va danser des danses qu'on dansait par ici, des vieux trucs qui viennent du pa**é, le "rentrabloc" le "sirtacuit". De mon jardin, je vois Crozon, le pont d' Molène à l'horizon, Y'a plus d'immeuble pour nous géner, Ils ont été dynamités. Tout ça parce qu'un illuminé, au milieu du siècle dernier, a détourné l'avion d'Ouessant, sur les tours de Quéliverzan. Quand j'ai l' bourdon, j 'reprends l' métro, pour aller m'aérer un peu. Comme ça en moins d' deux heures chrono, je peux profiter du ciel bleu. Quand je pense qu'à Landivisiau, avant qu'on construise des bureaux, y'avait des champs, des vaches, des veaux, j'ai vu ça sur une vieille photo. Vous avez l'air très étonné, aujourd'hui, de m'entendre chanter une chanson écrite en français, alors qu'on ne cause plus qu' l'anglais. Mais il y'a d' plus en plus de gens qui apprennent le parler d'antan,. Y'a même une école par ici, où on parle français aux petits. Comme la rade était trop polluée, elle est aujourd'hui bétonnée. On a de la place, maintenant, pour bosser sur des vieux gréements. En vue d'une fête qui depuis longtemps, se renouvelle tous les quatre ans, on reconstruit à l'identique un vieux sous-marin atomique. J'habite à Brest au centre ville, enfin au nouveau centre ville, dans un quartier bien sympathique à deux pas du centre historique. J'ai une petite maison au coin, des rues "Carlos" et puis "Jourdain", du nom de deux marins d'ici, qui faisaient d' la pub pour du jus d' fruits. On est toujours fiers d'être Brestois, Même si notre Brest ressemble pas, à ce qu'on peut voir, c'est magique, sur d'anciens supports numériques. On parle de ça dans nos soirées avec la vieille dame d'à côté dont la grand-mère qu'était pianiste a connu l' dernier des Goristes.