Paroles et musique: Henry Girou Refrain: C'est parti mon kiki, bienv'nue à bordel city C'est parti mon poteau pour trois années de travaux C'est parti mon p'tit gars pour le beau tramway brestois C'est parti pour notre bien les emmerdes au quotidien C'est parti quel bonheur pour d'nouveaux horodateurs C'est parti peau d'zobi pour le stationnement gratuit C'est parti mon mignon pour les monstrueux bouchons C'est parti dans la joie pour le grand bordel brestois A vos marques, prêts, partez! C'est parti pour le tramway. Dans trois ans, c'est juré le tram sera terminé. Habitants, commerçants ne vous faites pas d' mauvais sang, faites confiance aux grands cerveaux des grands pontes de BMO. C'est bien ça qui inquiète, les promesses de ces p'tites têtes. C'est pas la première fois qu'on l'aurait dans le baba. Bien qu'ils nous servent la messe, on s'attend à la kermesse où résonneront en chœur démineurs, marteaux-piqueurs. Premier travail urgent régir le stationnement, trouver la solution, stationner en rotation. C'est sûr qu'il faut tourner pour trouver à se garer, on n'a pas de place réservée comme le chef des grands projets. On prévoit, quel bonheur, trente nouveaux horodateurs, peau d'chagrin, peau d'zobi pour le stationnement gratuit. Message encourageant aux pauvres et aux étudiants: attendez le tramway ou allez vous faire brosser! Refrain C'est bon pour la santé d'aller faire ses courses à pied, vieux et handicapés à coup sûr vont apprécier une marche pleine d'ardeur, rythmée au marteau piqueur, sous la pluie et dans le vent, dérapant sur l' bois glissant. Trois années de chantier, dans ce temps ont-ils compté les retards, l'imprévu, toutes les bombes et les obus. Tout Brest chantant en chœur «on l'appelait le démineur» dans la douce ritournelle des pelleteuses et tractopelles. Ceux qui s'font du tourment c'est bien sûr les commerçants, ira t-on comme avant y dépenser notre argent? Impossible d'se garer, marcher, porter les paquets, alors quitte à s'emmerder mieux vaut les hypermarchés. Dans trois ans c'est juré quand on aura le tramway, nos élus l'ont promis, Brest sera un paradis, un eden endetté qui a dépensé sans compter pour satisfaire les ego des petits élus locaux