Les Blaireaux - Piqûres d'orties lyrics

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Les Blaireaux - Piqûres d'orties lyrics

Chaque année pendant une semaine au mois d'août Pour prendre du recul en suant à grosse gouttes Je pars en rando j'arpente les GR Si vous me jurez de ne rien répéter à ma petite femme Je vais vous raconter ce qui m'est arrivé l'année dernière Il faisait très chaud dans le Haut-Jura J'étais seul au monde avec les tétras Quand tout à coup, le ciel craqua au dessus de moi En quelques secondes, ce fut le déluge Affolé, perdu, je cherche un refuge Dans une combe miracle, un chalet en bois A peine avais-je pénétré à l'intérieur Que mon nez capta une étrange odeur Un mélange de champignon et de vieux poneys Il était temps que je prenne une douche Ca faisait cinq jours, j'attirais les mouches Il pleuvait toujours, c'est maintenant ou jamais Comme dans une pub: à poil dehors J'étalais la mousse partout sur mon corps Quand soudain, un cri de marmotte Trempée jusqu'aux os, une jeune randonneuse Fixait effrayée mes parties honteuses La main d'vant la bouche elle répétait "Oh mein Gott" Je n'ai pas cédé au péché d'orgueil De manière très digne, j'ai pris quelques feuilles Pour soustraire la vue de la belle ma corbeille de fruits J'lui ai dit "Mademoiselle vous pouvez rentrer J'vais faire du feu pour vous réchauffer Le feu crépitait pour lier connaissance Je lui proposais ma maigre pitance De la soupe en poudre, une boite de raviolois Elle venait de Vienne, elle s'appelait Maud Elle était jeune fille au pair à Saint-Claude Et elle adorait les spécialités du pays A la nuit tombée dans nos sacs de couchage Au dessus de nous continuait l'orage Je lui souhaite Gute Nacht, je soufflais la bougie Elle me répondit "Je ne suis pas docteur Mais j'connais un remède de Grossmutter Pour soulager tes piqûres d'ortie" Au diable mon sac, ma tente, mes chaussures Je ne sentais plus mes courbatures Je volais au dessus du Lac Léman Les ailes déployées, j'étais le roi des airs Me me moquais de la foudre et des éclairs Puis ce fût les neiges éternelles du Mont-Blanc Le matin quand je repris connaissance Il a bien fallu que je me rende à l'évidence Elle était partie De cette aventure il ne m'est resté Que cette promesses de laisse pousser Chaque année au fond de mon jardin Un bouquet d'orties.