Leo Ferre - C'est fantastique lyrics

Published

0 193 0

Leo Ferre - C'est fantastique lyrics

Je suis l'ordinateur de ton ordre profond Je suis le transistor de tes transits funèbres Quand je pa**e, on dirait que tu viens des ténèbres Et que, de mon soleil, tu tires ta raison Quand tu chantes, c'est moi qui fabrique ton chant Quand tu pleures, c'est moi qu'an*lysent tes larmes Quand tu marches, c'est moi qui craque sous ton charme Quand tu ris, c'est par moi que le rire te prend C'est fantastique, non ? C'est fantastique Je suis le jardinier de tes verts paradis Je suis le grammairien de tes mots de tendresse Quand tu dis que tu m'aimes, on dirait que tu laisses Au cul de ma comète les cheveux de ta nuit Je suis l'équation triste au bras d'une inconnue Quand tu me mens, c'est moi qui mens dans ton sillage Quand tu meurs, c'est par moi que tu tournes la page Et puis que tu renais comme un sphinx dans ma rue C'est fantastique, non ? C'est fantastique Je suis l'orgue qui joue quand tu vas t'éclater Le marchand de ton sable où la mer te recouvre Quand ta porte se ferme, tu cries que je la rouvre Et la mer nous reprend au bout de la marée Quand tu te noies, c'est moi qui deviens le noyé Quand tu coules par moi, je suis le capitaine Et quand je coule en toi, tu hisses la misaine De ce voilier perdu, chaque fois retrouvé C'est fantastique, non ? C'est fantastique Je suis la fin de tout dans ton commencement La source de ta joie, le terme de tes peines Le fleuve qui te draine au-delà de toi-même La noirceur de ton lys, la pâleur de ton sang Les ailes de l'archange au milieu des pavés La rue qui se lamente au pied de nos victoires Le sentiment barré au milieu de la gloire Et ce bon sens commun qu'on ne sait plus nommer C'est dérisoire, non ? C'est dérisoire Je suis l'ordinateur de ton ordre profond Je suis le jardinier de tes verts paradis Je suis l'orgue qui joue quand tu vas t'éclater Je suis la fin de tout dans ton commencement Les ailes de l'archange au milieu des pavés La rue qui se lamente au pied de nos victoires Le sentiment barré au milieu de la gloire Et ce bon sens commun qu'on ne sait plus nommer C'est fantastique, va ! C'est fantastique !