[Couplet 1] Originaires d'une terre d'Afrique, traitée telle une indigène Certains ont quitté leur village par dizaines Non, ceci n'est pas un énième couplet traitant la France comme une chienne Mais juste une vision de l'hospitalité à la parisienne Des hommes pris comme dans un étau Des bougnoules et des négros Pour qui le cœur balance entre l'hôtel ou le ghetto, le foyer ou le métro Désolé mais vous êtes trop basanés, vous n'allez pas avec la déco Mais quel est donc cet ADN si idéal Et visiblement absent de l'espèce méditerranéenne Un constat irréel dans un état linéaire Où il te faut la blanche silhouette pour faire carrière Appelés bamboulas, bicots, morues, manouches et yougos Partout les toubabs se croyant tous beaux Tous promus au travail à la chaîne Quant à la merde eh ben chacun la sienne Ban*l comme un Arabe à la Seine Victimes d'aujourd'hui ou d'hier Issues de la cla**e ouvrière ou expatriées par la traite négrière Aux éternels absents du PAF Le genre de personnes que l'on paye en cash Et qui ne rechigne jamais pour du taf Et j'en entends qui se plaignent Ces enfants gâtés qui ne daignent même pas respecter leurs parents qui se saignent Au départ plein de rêves en tête À l'arrivée, un piètre produit dérivé de c'que pratiquaient les ancêtres Loin du salaire de Shawn Carter, pratiquant l'art de la guerre Même parterre, le même charter, et ce pour tous les réfractaires Ceux qu'on fouille jusqu'aux artères Et alors, ils n'avaient qu'à s'taire [Refrain (*2)] Ils ont déserté leurs terres, plein d'rêves en tête Prêts à tout pour un nouveau monde Ils ont su aller d'l'avant à chaque seconde Voulant être en famille pour de bon Surmontant monts et marées Bravant chaque épreuve, rêvant tous d'un nouveau monde Ils restent déterminés chaque seconde Quand trop souvent leurs espoirs s'effondrent