Au fond de l'estuaire Dans la zone portuaire Là, où rien ne dure Un quai sans lumière Vers les containers Pleurent des filles au cœur pur Elles se désespèrent Pour des loups solitaires Que rien ne peut retenir Est-ce par une peur d'elles Qu'ils sont infidèles Et veulent toujours partir? Oh, petites Les mots d'amour que vous nous dites Tombent dans l'eau grise Que le gasoil irise Oh, frimousse Je te r'garde et j'ai la frousse Allez, va voir ailleurs J'ai l'nez dans l'moteur Du Carib Islander Sous les grues dans l'noir Traîne encore l'histoire De John, Sally et John... Mais en zone portuaire Tout est éphémère Et John, bien sûr abandonne No cœurs, ni chaînes Y a rien qui retienne Les caisses et le bois de teck Ces matières premières Repartent en haute mer Et les amours avec C'est pourquoi ooh, petites Les mots d'amour que vous nous dites Tombent dans l'eau grise Que le gasoil irise Oh, frimousse Je te r'garde et j'ai la frousse Allez, va voir ailleurs J'ai l'nez dans l'moteur Du Carib Islander Le jour au diesel Le soir, dans le bleu cruel des bars Et toujours Les filles souffriront d'amour Du cœur si léger Si léger des hommes Ah frimousse Naviguer sur ta peau douce Je s'rai à cinq heures Sur le pont supérieur Du Carib Islander Cinq heures...