J'commence ce couplet comme des dizaines d'autres Mon esprit cherche l'inspi dans les prochaines notes C'est toujours les mêmes rimes, toujours les mêmes fautes Toujours la même envie en vrai de voir minuit à ma porte Mais s'faire rouler dans la farine c'est notre pain quotidien Des opticiens c'est ça qu'il faut à nos politiciens Plisser les yeux ne suffit pas de leur planète Nous laissent en chien pensant qu'on rentre dans leur panel Les mêmes putes pas nettes entre les mêmes pubs Chanel Les mêmes arrêts d'bus, les mêmes Lise Charmel Pendant qu'on enfile nos semelles, remplit nos gamelles Et sort en fin de semaine pour partager nos gamètes... amen J'poursuis ce couplet comme des centaines d'autres D'la verdure, des ratures, et des rengaines fausses Perdu dans les notes, perdu sans les nôtres N'en déplaise aux gens défaits, sans défense, j'fais un truc sans défaut On est plusieurs dans ma tête pour alléger la bile J'vais pas chercher la cime, j'veux apaiser l'asile avec la zik Du rap pour tâter les voisines ? Nan.. Du taf pour qu'ça t'ait l'air facile Dans ces phases, j'suis plongé dans mon encéphale Longue est la triture car la torture mon esprit en est fan Pensées crades, j'prends des phrases, en efface et j'rends ces flammes Vouées à s'éteindre comme un monde sans les femmes J'finis c'couplet c'est pas toujours le cas Les feuilles sans vie s'empilent et je croule sous le tas Des bouts d'univers parallèles où je roule pour le cash, pour le khalis, avec des poules et des boules, où j'joue le caïd, nan... J'préfère écrire une utopie dans laquelle on s'entraide On s'entraîne, concentrés, allez... j'm'en contenterai J'vais garder ces quelques lignes témoins d'un instant t En attendant d'les contempler et d'me dire "bien tenté"...