L'Armée des 12 - Helium Liquide lyrics

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L'Armée des 12 - Helium Liquide lyrics

[Hi-Tekk] Sur les panneaux là-bas je guette A l'horizon je décrypte les inscriptions subversives supérieures Pâles au napalm, ultérieures au panorama, une erreur Apocalyptique, une terreur caniculaire, patibulaire Des restes de braises et de cendres en suspens A perte de vue, j'me sers de mes sens Et scrute l'arrêt d'autobus, des réminiscences D'hélium troublent ma vision, c'est imminent Dans l'atmosphère, la mort danse avec la lune Des airs de déjà-vu m'obsèdent et j'réalise qu'en fait Il n'y a personne dans l'périmètre et dans l'district Ça semble vide et périlleux, un temps d'repos c'est sérieus' -ment mérité mais les éléments se déchaînent Je consulte une carte où une spirale rectangulaire Représente le plan d'cette ville désertique sri-lankaise Si j'encaisse dans l'sternum, le plexus émet un signal électrique Stimulant les muscles artificiels de mon scaphandre et j'résiste Alors ma gueule, v'là l'zonard Critique, cynique qui t'crispe en buvant de la bonne bière C'est l'salaud palpable à la barbe poussiéreuse, pas d'bla-bla V'là qu'j'observe cette ville sous un autre angle Qui filtre la lumière des néons, spectrale Telle un prisme, prestige ou insolence Qui s'plie et s'bride aux bribes de ma semence [Teki Latex] Je sens l'aiguille qui rencontre ma veine et jubile Ma joie rencontre ma peine et subtil' -ment s'insinue dans mes sinus une substance qui modifie ma respiration L'hélium liquide nourrit chaque branche de mes poumons Et me permet d'ouvrir la bouche dans cette mégapole de goudron Qui me sert de chambre à gaz géante surplombée par un désert Où les germes épaississent l'atmosphère Le sérum fait son effet et mon torse se serre, mon cœur se tord et se presse Laissant échapper de mon œil une goutte qui instantanément se sèche Je dois par tous les moyens m'échapper de cette ville amnésique Et soudain je me souviens du chemin à emprunter L'itinéraire se trace de lui-même sur le sol désertique Mon enveloppe se propulse, je survole les immeubles et les charpentes sales Puis les dunes d'amiante pâle, ma mémoire voyage parmi les serpents d'sable Ma douleur navigue à l'intérieur des vagues de couleur Mes émotions sont fluorescentes et presque aquatiques Le brouillard toxique se dissipe, une éclaircie Et l'air devient respirable, le rythme de mes pulsations M'indique que j'ai enfin atteint la civilisation Et cette onde chaude dans mon estomac Provoque un effet érotique dans lequel se noient Toutes les nymphes dont le regard croise mon aura J'éjacule, évacue un arc-en-ciel de jouissance perpétuelle Qui jaillit et perce le ciel vert azur Une explosion d'amour, des rayons de lumière en forme d'étoile Suis-je l'homme le plus heureux de la Terre Ou juste un corps ravagé par l'acide enfoui sous la poussière ?