Insa Sané & The Soul Slam Band - La rage de vivre lyrics

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Insa Sané & The Soul Slam Band - La rage de vivre lyrics

Y a la rage de vivre, la fureur de vaincre Y a ce combat frénétique contre la pendule Y a le modèle à suivre, y a l'échec social Y a pas de place pour tout le monde, y a qu'on nous encule Y a la bourse, y a nos vies qu'on spécule Y a le chômage, y a nos parents sur les rotules Y a la rage de se lever le matin Y a la haine qui nous berce jusqu'au crépuscule Y a l'Euromilion, y a p't-être même le RMI Y a le nouveau millénaire, c'est la rumeur qui circule Y a le SMIC, le salaire de la peur Y a ce mec qui se moque de nous, qui est du côté des porcs Y a le CV qui stipule qu'on n'a pas le bon profil Y a le marché de l'emploi, les patrons sans scrupules Y a la canicule, y a les vieux qui tombent Y a la cellule familiale qui est devenue un bidule Y a cette tête de mule qui tise jusqu'à la cirrhose Y a son espérance de vie qui recule Y a sa femme qui lui ca**e les couilles Y a les voisins qui sont sourds quand les gosses hurlent Y a la télé, ses réalités, ses nouvelles formules Y a cette pute qui simule parce que la réussite stimule Y a le premier samedi du mois sur Can*l Des nouvelles stars ban*les et la culture an*le Y a l'opinion publique qui juge cette fille en burqa Y a cette gamine qui dessine des testicules Y a un prêtre, y a un enfant de chœur J'te jure sur ma tête qu'il n'y a qu'un pas de l'homme à l'animal Y a pas de place pour les faibles, y a la loi du plus fort La justice à deux vitesses et encore des porcs Y a ces murs à tenir, ces heures à tirer Un gros zbar qui tourne, la cage d'escalier qui brûle Y a les plans galères, les poches vides Les plans de bâtards, l'argent du biz, le mitard La rue ou la cellule, le système, ses tentacules Y a pas que les véhicules qu'on immatricule Y a les RG, ma gueule sur leurs pellicules Mon majeur tendu qui dit que je les encule Y a tous ces sales Noirs, ces putains de Bougnoules Y a qu'en équipe de France qu'on les congratule Y a la soif de l'or, la guerre du feu comme à l'âge de bronze L'argent de la banque, alors y a des cagoules Y a l'économie parallèle, y a le Parlement Y a ce pays qui bat de l'aile apparemment Y a ces barreaux qu'on rêve de scier pour voir les cieux Puisqu'ici putain les murs sont si hauts Y a la carte de résident, la vie de funambule Y a le contrôle de routine, encore un porc qui jubile Y a le charter sans escale aux frais de l'Etat Y a des frontières derrière lesquelles on se bouscule Y a la traite des nègres, y a l'immigration choisie Y a la conscience collective qu'on manipule Y a la guérilla urbaine, y a la guerre en Irak Y a la guerre partout et du sang qui coagule Je récapitule Y a tout ce qu'on voit tous les jours et tout ce qu'on voit pas