Zippo - Le Paradis Perdu lyrics

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Zippo - Le Paradis Perdu lyrics

Allez bah sers-moi un c**a dans un gobelet Che Guevara Dessine-moi la mer en trompe-l'œil sur des barreaux C'est marrant, comme une fois mort les héros ont l'air heureux Sereins, parmi les hommes, entre les porcs et les peureux La vérité, elle dort dans un lit de mystère Puis se distord dans les livres d'histoire Etre objectif c'est mort, mais on évite les remords L'hémisphère nord, c'est le Disney store Familles nucléaires à l'heure de l'ère atomique Toutes piégées en haut de leurs arbres généalogiques Accrochées à la cime, quelque part entre la lune Et de lointaines racines, on est paumé dans la brume Un vent de révolte, et la France a des frissons Elle répond par des écoles qui ressemblent à des prisons: Allons enfants de la patrie, dans les amphis de l'apathie On est quand même un peu plus à l'aise qu'au fond de la bastille… Dans les champs des fantômes chantent le silence des saisons Les gens sont chez Auchan ils sont bruyants dans les rayons... Et ils se perdent dans le méandre des maisons Et ils se cherchent dans le néant sous les néons … soudain des secousses sous terre Le dragon s'étire, resserre ta ceinture Car l'orient attend son tour, tandis que l'OTAN s'enterre En sentant que le vent tourne et vient éteindre sa lanterne... Ils arrivent de Chine, ils veulent gouter le fromage La première pomme dauphine descend dans leur œsophage Ils la doivent à la prime à laquelle tu dois ton chômage Toi en hiver t'as la clim, en été t'aura le chauff*ge... Le monde change trop vite, les ombres en profitent Les gens sombrent dans le même songe, horrible Ils montent dans l'Boeing, qui fonce en Floride Où des monstres en jogging font du trampoline Et vendent leur vie pour s'enfermer dans des villas Incapables d'élever leurs gosses dans un monde sans « blédina » Imitez-les en bétonnant les ruelles de vos médinas La vraie vie c'est moins étonnant que sur un écran « rétina »... Ovide, s'évade par la p'tite porte Les idoles de notre temps ressemblent à Steve Jobs Et les mythes mêmes, sont dissous entre les pixels D'un système qui les remplace par des X-MEN Quand tu verras ton quartier comme un décor en carton Sors de ta boite en parpaings, et claque la porte en partant Avant que tu te transformes en un blaireau, appartenant À son putain de Smartphone et son vélo d'appartement... Allez, la vie est courte, quitte la ville et suis les routes Éloigne-toi de tous ces écrans qui t'ont mis des doutes De cette opinion qui nage, en se cherchant un rivage Pour finalement, se noyer dans un tourbillon d'images... Tu dois inventer tes dieux. Ou invoquer les vieux Qui avant toi hantaient ces lieux Et redonner du sens, sans vénérer la science Remettre de la poésie dans la connaissance Apprend à cultiver la terre, car celle-ci est la tienne Tu dois suicider la bête en toi qui ruminait sa haine Alors, Là bas, loin du pragmatisme déçu Tu trouveras le paradis perdu