Youssef Swatt's - Moha lyrics

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Youssef Swatt's - Moha lyrics

Moi c'est Moha, 9 ans, le foot qu'est ce que je kiffe y jouer avec Des Sachets remplis de papier que Moustafa aime fabriquer Tu sais là où j'habite l'école c'est loin et puis c'est cher En ce moment papa galère car il n'a pas vraiment de salaire On vit au dépend des récoltes, ce mois-ci ça va pas trop On va se serrer la ceinture et j't'a**ure que c'est pas drôle Tu sais j'essaye de faire des efforts moi, j'fais pas d'caprice Et secrètement j'rêve d'une baguette magique pour faire sourire les visages tristes De temps en temps, j'entends parler de l'occident Apparemment là-bas les enfants ne manque de rien tout en se plaignant Et quand papa les diabolise, moi j'me dis Qu'la misère est à l'échelle, et qu'on a juste pas la même vie En fait c'est paradoxal, mais on peut pas leur en vouloir Même à mon âge j'comprend très bien que la faute est au pouvoir Tous les affamés d'ici, ont le même rêve et veulent cette chance D'un jour partir loin, loin et habiter en France Les choses ont changées, j'ai mis une onzième barre sur mon ardoise d'argile Elle me permet de compter les printemps qu'j'ai vécu dans ma vie Les temps n'sont plus les mêmes, d'ailleurs petite sœur est malade Et dans l'village à part prier on peut rien faire dans ces cas là Car les médecin est un escroc, enfin c'est ce que maman dit Mais elle s'affaiblit, à tout moment ça peut partir en vrille Moi, j'suis pas naïf j'sais qu'la mort nous attend tous Mais, j'sais pas vraiment pourquoi elle guette les enfants comme nous Le soir sur mon tapis de paille, j'prie qu'Allah la garde Avant d'fermer les yeux, le ventre vide j'résiste à la dalle Cette nuit tu sais j'ai fais un rêve super chouette Papa et maman étaient riches, du caviar sur la fourchette Le soleil se couchait, on priait dieu autour d'une table Profitant du vrai bonheur, loin des vautours et des rapaces Blague à part, ces temps-ci ma vision s'trouble Triste à admettre mais ma lueur d'espoir s'écroule Avec le temps on est moins d'accord, des Hommes sont en colère D'ailleurs mon père m'a dit hier qu'il ne voulait plus d'cette galère C'est clair, moi même je n'supporte plus ces guerres interminables Avec pour seuls motifs une religion et une terre minable La tension monte beaucoup, en ville les gens brûlent des voitures Ça parle d’éradiquer les gens, comme (Muffa?) j'en suis pas sûr Apparemment des musulmans veulent que l'pays entier le reste Pendant que d'autres scandent que le Coran ne doit pas être pris à la lettre Alors ça créé des ma**acres, et depuis quelques semaines c'est très sérieux J'ai même vu des ??? égorger le père de Mustafa d'mes yeux Ils ont mis l'village en garde, ont dit qu'ils repa**eraient D'ailleurs, nous on s'inquiète ce soir papa n'est pas rentré Mon cœur se glace j'ai moins de sang froid que quand il est prêt de moi Et d'après c'que les gens disent une mosquée a brûlée ce soir Mais impossible de savoir si il s'agit d'mon propre père En tout ces j'sais une chose c'est qu'j'suis vraiment pas prêt d'le perdre Pas prêt d'le perdre pour des principes dictés par un livre Interprété d'une façon où l'occident y trouve du biff C'est triste de s'tirer dessus pour plaire à dieu En voulant qu'ce dieu les aime sans même savoir s'aimer à deux Libre de l'dire: j'veux voir crever ces m**ms en carton Qui prône la religion pour justifier toutes leurs actions Vos aberrations pousseront à l'autodestruction De l'amour que pourrait porter l'monde entier à la religion Regardez-vous, pas un pour rattraper l'autre A troquer sa propre vie d'merde pour être un pilote Et puis toi, qui écoute cette musique t'es pas mieux Face à la misère tu crois que ton confort t'épargne Dis-moi: de quoi t'plaint-tu? Réfléchis, fais l'effort Le prix d'un an de ma vie équivaut le pris d'ton téléphone De quoi j'me plains? J'réfléchis j'fais l'effort Le prix d'un an d'sa vie vaut l'prix d'mon putain d'téléphone