La terre tourne, le monde peut bien avancer sans moi, je vois ce qu'il devient, merci très peu pour moi Les gens ne se parle plus hormis sur internet, les amitiés disparaissent en fermant une fenêtre J'ai pas de temps à perdre à cracher ma haine sur des forums ni à m'astreindre à suivre tous les décorums Je les vois atteindre le point Godwin lamentablement, les murs de leurs vies sociales s'effondrent inexorablement Je me sens pas concerné, je me sens consterné, je vais pas me prosterner devant un mode vie gangréné La grandiloquence du monde fait de moi un remplaçant, au ban de la société j'attends la troisième mi-temps Je veux pas qu'on me vende une existence 2.0, je suis un fils du XXème siècle pas de Ground Zero Je reste hermétique à leurs peurs par satellites, ils veulent salir nos esprits pour les pa**er au lavomatique C'est comme ça que ça se pa**e du biberon à l'épitaphe, on reste des quidams déboussolés cherchant leurs places Les stratagèmes fleurissent, la vanité montre ses épines, je demeure de la mauvaise herbe qu'on arrache à ses racines Pendant que les bourses jonglent avec nos futurs et que les rêves s'effondrent sous le poids des factures Je veux plus laisser mon destin entre les mains du pognon, à espérer le feu sacré et m'éteindre comme un Cro-Magnon Je m'abandonne dans mes onirismes utopiques, en caressant les lettres au milieu des chiffres et des statistiques Pour être né entre Tchernobyl et la chute du Mur de Berlin, je me situe entre l'ironie des frontières et le monde de demain Bref, j'aspire à autre chose que ce qu'on nous a programmé, vivre loin de leurs existences aseptisées Je vais pas rêver de diamants sur canapés, je veux juste écouter mes mélopées sous canopée Refrain J'espère que la folie du monde ne m'atteindra pas Je bâtis mon petit monde à chacun de mes choix Je m'isole de leurs ondes qui me suivent pas à pas Sous la canopée je profite de mes mélopées Et même si je reste attiré par les baisers sucrés de Babylone, comme un junkie en perpétuel sevrage de Méthadone Je suis un agoraphobe dans la foule du capital, ce monde va trop vite, me sape le moral Je fuis la multitude, je médite sur des monticules, je construits ma vie en ayant jamais peur du ridicule Je m'éloigne de la canopée, le noyau des humains, car trop les côtoyer anticiperait ma fin Je savoure ces mélopées les yeux fermés, la mélancolie de la musique sur mon âme blessée La simplicité des plaisirs, de nos actes, de nos gestes, je carbure à l'amour, je me contrefous du reste