[Couplet 1: Casus] Une poignée d'hommes partage les richesses Pendant qu'des millions d'autres crèvent en silence de sécheresse Certains sont sur des yachts pendant qu'd'autres Quittent tout, boat-peoples en détresse Des taulards qu'on pousse à la faute Pendant qu'nous on trinque Vous vous trinquez sur le dos des nôtres Exploitez le monde avec outrance Ecrasant les peuples, peu importe les souffrances Ça parle en parts de marché Se placer dans les pays où la main-d'œuvre est bon marché Tout est bon pour le profit Sans penser à demain, aux générations qui se profilent Diviser pour mieux régner Mais combien d'hommes pour votre petite personne ont dû saigner Y a pas de gloire sans douleur Seul compte le dollar et peu importe son odeur [Refrain: Casus] Un autre monde, une autre vision, un autre monde Vos projets on n'y croit pas Vos rêves à vous n'sont pas les nôtres, on nous inonde De mensonges dans les médias Trop d'excès, trop de guerres et trop de bombes Cautionner ça on n'peut pas Ne pas crier, ici-bas la rage du peuple monte [Couplet 2: Keny] Condamnés à la perte Les puissants ont tracé nos décès Bienvenue sur la planète Guerre On n'y compte plus les blessés Les morts à chaque coin, perdus dans la folie Un monde où quelques chiens sèment la terreur et l'agonie C'est un sport pour quelques-uns de courir après les richesses Et c'est une planète entière qui va en payer le prix cher Alors écoutez notre vision, on est tous déboussolés Mais l'heure est grave et c'est pas tes statistiques qui vont nous sauver Ne vois-tu pas l'écart, la fracture irrémédiable La marque de la Bête, des codes-barres et des larmes De la haine à tout-va à n'plus savoir qu'en faire Des bombes, brahh! du sang, c'est ici-bas qu'on brûle en Enfer Regarde l'envers du décor, regarde la réalité du cauchemar Trop de mal, t'approche pas de leur Diable, écoute L'écho de ceux qui n'pourront plus jamais s'taire Ou d'une simple gosse des rues, enfant de la planète Terre [Refrain] [Couplet 3: Casus/Keny] L'avenir est noir, les esprits sombrent dans la démence Les frères n'ont plus une once d'amour et ni même de clémence Royaume des ombres, les cœurs se ferment, se perdent dans l'errance Couronne de ronces là où l'cynisme a crucifié l'espérance Crois-moi, on tombe plus qu'on ne gagne, réduits au silence L'appât du gain, on stagne à vouloir faire enfler nos finances Des pères de guerres fraternelles, telles des peines ou des pénitences Formatés à n'plus être soi-même, à décalculer l'évidence frère On craint pour notre avenir, plus rien n'a de sens à vrai dire On est sans repères, tout s'empire Et la merde on peut la sentir On avance en attendant l'pire Pendant qu'eux dansent, nous on respire On panse les plaies des nôtres avant tout pour ne plus souffrir Ils disent défendre la vie mais prennent plaisir à nous voir crever Pères, mères à l'agonie, bitume et peine pour nous abreuver Eduqués à la haine pour semer division Crois en tes rêves, ils sont plus vrais que toutes leurs prisons d'illusions [Refrain]