Via2nock - La faim du loup lyrics

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Via2nock - La faim du loup lyrics

Une lettre à l'être disparu Parce que je reste, que mes mots luttes Contre ma tête et les minutes Lorsque les gestes ne suffisent plus Dis comprends-tu que le temps tue ? J'ai du me battre comme un pit' Montrer les crocs contre des types Qui auraient pus être mes potes Mais l'homme se bu*te pour un peu d'or J'me méfie plus de l'eau qui dort Depuis qu'au détour d'une rue étroite Dans l'noir, je crois que j'ai croisé Lucifer J'pensais à toi, quand j'ai entamé la discute Et lui m'a dit qu'malgré ta chute, tu n'étais pas tombé si bas Et qu'il savait d'après ton hôte que tu avais connue la grâce Moi j'restai là des heures durant, regard figé sur le pa**é Quand j'aurai du t'courir après, mon souffle manquait d'endurance Le corps engagé dans la ma**e Et l'âme enta**é sous la cra**e J'étouffais dans cette ambiance rude Dans la cohue pour avancer J'ai tout fait sur une pente abrupt J'essai, putain j'te jure crois-moi j'essai Mais je rechute chaque fois qu'j'y vais Est-ce moi la brute ou toi la pute pour m'avoir laissé seul en rut ? Moi qui n'était qu'un pauvre fou voulant rester sourd à l'amour Toi qui a su dompté le loup, pourquoi avoir quitté ma route ? Tant de questions que tu as laissé sans réponses Sans rémission t'as plongé mon coeur dans les ronces Dans mon errance j'hurle à lune Sans ta présence et sans une thune J'porte mon fardeau et ma rancune T'entends l'echo d'mon infortune S'perdre dans la brume sur le bitume Et même d'ici je t'importune Pardonne-moi si parfois l'soir j'en emporte une Encore plus si comme toi elle était brune Mais j'ai encore quelque lacunes J'aime mieux ton sourire que mes livres Toi t'aurai du m'apprendre à vivre A danser, à être heureux sans être ivre J't'aurai appris à être libre, j'ai tant d'choses à t'faire découvrir J't'aurai fait écouter Mozart, ou bien Gainsbourg et puis Solaar J't'aurai fais lire un peu d'mon art, « une page d'amour » de Zola Mais au lieu de ça toi t'es parti, t'es parti sans penser à moi J'étais un loup au pelage blanc Toi tu m'as fais sortir des bois J'suis devenu gris sans sentiments Et pour "à boire" maintenant j'abois J'ai plus envie d'me prendre en main Tu sais j'te hais quand tu me manques J'voudrai plus jamais voir demain Puisqu'aujourd'hui j'pense qu'à hier J'écris ce texte face à la mer Une plage déserte une nuit d'été Cette fois y'a ni vagues ni rochers L'eau est opaque et tout est calme Moi j'bouffe ma langue et ferme ma gueule La tête au sol je frappe le sable Je sens des larmes sur mon crâne Dis t'as déjà vu un loup pleurer ? T'es-tu déjà dis que même la bête avait une âme ? Je sens ce doux froid sur mon arme Quand le canon sur ma fourrure Viens pour soulager les coups durs Qu'importe les drames et les coupures Dites à la vie qu'je pa**e mon tour Je n'en peux plus d'jouer sans toi Une dernière fois entend ma voix Mon amour, j'aurai aimé t'aimer toujours [Outro] Loup des steppes, je rôde, je rôde De la neige partout dans le vaste monde Le corbeau bat des ailes dans l'arbre Mais nulle part une biche ni un lièvre Les biches, j'en suis amoureux Si au moins j'en trouvais une ! Je la prendrais entre les mains, entre les dents C'est ce qu'il y a de meilleur au monde Je l'aimerais de toute mon âme Je mordrais sa tendre chair Je m'abreuverais de son sang si rouge Pour hurler, après, toute la nuit Je me contenterais même d'un lièvre Sa chair chaude est bonne, dans le noir Ah ! ai-je donc tout perdu De ce qui rend la vie un peu douce ? Le poil de ma queue est tout gris Ma vue, elle aussi, se trouble Ma chère femme est morte depuis longtemps Et je rôde et rêve de biches Je rôde et rêve de lièvres J'écoute le vent souffler dans la nuit d'hiver ; J'abreuve de neige mon gosier brûlant ; J'emporte ma pauvre âme au diable