TTC - Subway lyrics

Published

0 106 0

TTC - Subway lyrics

TekiLatex Je reste droit comme une infinie ligne en acier La colonne vertébrale chargée d'électricité comme si j'allais disjoncter Discret, souterrain, d'un calme chromé, métallique Supportant différents mécanismes, Cotôyant différents micro-organismes, les rats, les blattes, Les mégots d'cigarette abîment ma surface et m'oxydent C'est sur moi que la roue tourne et glisse comme au patin à glace, J'ai trop le speed sur mon sillon des peuples entiers Sont soudain légers comme des plumes Je ressens des vibrations tout le long Lorsqu'au loin les petites lumières s'allument Transmission en code morse, station après station L'annonce d'une arrivée comme une prémonition Un son sourd, un concours de circonstances Lorsque deux monstres de métal se croisent Je tremble je sursaute et je danse Je m'étale, rase le sol, je m'écrase pour mieux les laisser s'affronter Soutenant leurs pieds, souvent je me chevauche moi-même, Paris est quadrillé Mes tentacules se déploient d'une porte à l'autre de la ville J'ai tellement de style que certains me sniffent Une tige en feraille, polie, illimitée, je suis un rail. Tido L'humanité je transporte, comme un Atlas le monde supporte Sur les quais, les uns s'endorment volontiers, se téléportent, Aux heures de pointe les mauvaises odeurs on se coltine Esquive la sueur des autres, on s'agglutine Mes circuits j'alimente d'électrodes Des baromètres indiquent des pressions Des écrans des codes Des hommes en uniforme rôdent D'autres font marche arrière s'ils fraudent Dans ton casque écoute ma prod On circule dans d'énormes tubes où des clochards nous embaument Certains les dévisagent, occultes, agissent comme sur le trône d'un royaume Un borgne dans le tumulte d'une foule ethnique amplifiée Grogne de rage dans sa barbe des élucubrations tragiques catastrophiées Ce borgne extériorise sa hargne transformée en haine Je reste de marbre et pourtant ça me gêne Vas-y graffe ou taggue, tard, roule un oinj de tai, Hard est le nombre de mecs qui se jettent sur mes rails T'es dans le trome. Cuizinier Des pas se font entendre, la ma**e au travail doit se rendre Bienvenue dans ma paroisse stressante Comme le bruit d'une craie qui crisse sur une ardoise Tous profils se croisent et se faufilent De la boulangère à l'étrangère au MC bidon se la racontant, Je suis sous protection des caméras identifient, les contrôleurs vérifient On me décra**e chaque jour de ces hiéroglyphes complexes Un truc important: an*lyse la saleté dans laquelle t'es en train de te balader Tu marches comme un robot, lobotomisé Essayant de lire les indications recouvertes de stickers DES PICKPOCKETS SONT SUSCEPTIBLES D'AGIR, Tu entends venant des speakers Protège ton oseille, les freins grincent sur les rails et irritent tes oreilles Lorsque tu empreintes mes corridors aux odeurs cadavériques, Prends la correspondance, je suis une souterraine galerie.