[Couplet 1] Est-ce que tu t'es déjà senti vivre ou est-ce que t'essayes d'te persuader ? Dès le réveil avec des schémas scientifiques ; la vie : un débat sans limite Quand j'anticipe, souvent, j'aperçois les signes J'aimerais m'faire soigner mais, ici, y'a personne et C'est la même chose pour tous les pa**ants qui filent On est tous uniques, désunis par les coups subis que Satan distille "Tu verras quand tu seras grand, tu vas apprendre", disent-ils Expliquez-moi pourquoi, l'adolescence, ça rend si triste Quand l'cadran s'dissipe, faut qu'on avance si vite Des combats insipides, malchance cyclique Toi qui rêvais de grands espaces et n'as eu que des fenêtres Aimerais-tu renaître et déserter ces rangs d'esclave ? La frontière est étroite entre ton rêve et les lois Si tu les crois, commence à t'enterrer pour tempérer tes joies On est dans l'flou, au fil du jour en perpétuel flottement Oui, mais j'm'en fous, c'est carpe diem, on perd ses rêves au vent [Refrain] Est-ce que tu rêves d'avoir des rêves ? Est-ce que tu vois le ciel ? P't-être que tu crois qu't'essayes en plongeant dans les ténèbres Est-ce que tu rêves d'avoir des rêves ? Ne crains plus les défaites Les as-tu cru quand ils te disaient que toutes les luttes étaient vaines ? Est-ce que tu rêves d'avoir des rêves ? Est-ce que tu vois le ciel ? P't-être que tu crois qu't'essayes en plongeant dans les ténèbres Est-ce que tu rêves d'avoir des rêves ? [Couplet 2] Celle qui m'a senti naître et m'a vu grandir centimètre par centimètre M'a toujours dit : "Rien n'sert d'avoir des projets sans t'y mettre" Ma destination, un voyage, peu importe où le sentier mène Leur liberté n'est qu'un mirage, les caméras : des sentinelles Et j'en ai lu des livres, j'en avais des idées pourtant Mais, voter, c'est décider de qui va décider pour toi Et y'a plus d'aventures, les zones sont quadrillées Même les professeurs ne sont plus bons qu'à trier Alors faudra me dire : quel espoir d'avenir Pour un gamin qui part dans le bâtiment en quatrième ? Dis-moi : que fait l'école à part te dompter ? Ils te diront que j'suis naïf quand je parle de bonté J'aime accompagner ceux d'mon clan qui graffent, certains titubent encore À cause des matraques en titane des brigades anti-tag J'fais du son pour plusieurs raisons : la première, c'est rendre les frérots fiers C'est comme un sérum, mes pas résonnent dans le réseau ferroviaire Graver des skeuds, faire groover son corps et graffer Sensible à la beauté, même nos checks sont chorégraphiés [Refrain] Est-ce que tu rêves d'avoir des rêves ? Est-ce que tu vois le ciel ? P't-être que tu crois qu't'essayes en plongeant dans les ténèbres Est-ce que tu rêves d'avoir des rêves ? Ne crains plus les défaites Les as-tu cru quand ils te disaient que toutes les luttes étaient vaines? Est-ce que tu rêves d'avoir des rêves ? [Couplet 3] Écoute, hier, j'étais petit, c'était tranquille, j'étais heureux Cousin, avec mes coudières recousues, et puis j'ai grandi J'ai vu les moyens m'flanquer une rouste, un frère s'noyer dans l'flacon J'rêve qu'on ait nos maillots floqués, qu'il neige d'la maille en flocons Les grands rackettent les petits blancs, moi, j'ai tout mis dans l'çon-cale Et j'lâcherai rien ; l'important, c'est d'garder son calme J't'avoue : j'ai fui des fois, et oui, j'ai pris des claques Et, quand j'rentrais en sang sous les cri des parents, j'étais privé d'parc Maintenant, j'écris des pages, on m'a dit : "Fais-le bien." Quand j'ai besoin de faire le vide, je fais le plein Seul sur mon canap' 'vec une main sur le chibre Je maudis le jour où j'ai commencé le sh** Trou d'mémoire avec la came, du mal à rester calme Trop d'mes potes pètent des câbles, on nous ment sur les chiffres Combien des miens finissent en cellule capitonnée ? À ma mort, je n'aurai rien, je veux être celui qu'a pu donner J'ai fui leur vision maussade pour rejoindre les hommes sages Les pieds enfouis sous le sable, je peux dormir sur mon sac Sans un sous en poche, on trouve le moyen d'se laver quand même J'aime vagabonder, j'me sens meilleur quand j'suis seul avec moi-même J'ai emporté toute sorte de paquetage, j'ai fait du stop Ceux qu'ont plus rien en stock ont toujours la notion de partage Pour changer de vie, il suffit d'un choix Parfois, faut fuir les grandes villes où personne ne vit la joie [Refrain]