Féfé : Mama seule se touche le ventre désemparée Face à ce reflet qu'une glace lui rend mais pas pareil Six mois qu'elle porte un secret, en elle une vie s'écrit Ses crises de Bamako ne sont pas prises en compte à Paris En France son cœur y est, mais son corps attend le billet Toujours pas de courrier de son babtou Didier, elle ne peut pas l'oublier Sa famille cherche à cacher l'infâme, père fâché : Y'a pas moyen de faire pa**er ça pour ton frère, l'enfant naitra taché à ce qu'il dit " Obéis, tue moi ce bâtard " qu'il dit " Obéis ! " mais Mama se bat et plutôt que parler part tard sous la nuit étoilée Une vieille parka en guise de bagage, pa**eport, cash et elle met les voiles [son pays] Mama va quitter pour de bon C'est son [pays] que Mama pleure Son âme elle perd, plus l'avion prend de la hauteur ; Mama apeurée, se rappelle sa mère quand la vie était autre, lui chantait ses notes Sly : Mama, quel mauvais vent t'amènes ici ? Quel si beau rêve t'as donc fait croire à cette utopie ? Ta venue pour lui sonne comme un attentat Mama tu n'es plus, il ne te veut pas, ne te voie pas, ne t'entends pas Pas aussi belle que sa famille Tu ne figures pas dans l'inventaire Fin de l'aventure, seule échouée sur le rivage Mama s'en va, avec au ventre, la peur, la rage et ses bagages Vicelow : Mama est seule, Mama se saoule, l'alcool lui colle à la peau Personne pour papoter Pas de pot que sa couleur de peau soit mauvaise, élève à l'école ANPE Elle veut la paix, pour elle et lui Lui, c'est ce bébé qu'elle ne sait encore comment appeler C'est son bonheur , le seul qui lui rende son honneur Son heure de joie elle la vit seule Qu'il meurt (lui) ce père anonyme comme un donneur Elle prie (Dieu) pour pas qu'on la condamne Pour surmonter ces dos d'âne de la vie en HLM loin de la campagne Son petit pleure, a faim, a froid, n'est pas enchanté Mama soulage son enfant roi en lui chantant Samuel : Elle s'est tuée au travail Y'a plus d'temps pour les larmes La tristesse s'en est allée Le sourire sur son visage s'est d'nouveau installé, oh Mama ! Après tant de ravages et vu tant de paysages, tout deux se sont enfin posés Loin de sa terre natale, mais enfin reposée, oh Mama Sans son fils elle ne serait certainement plus de ce monde Et ça, son bonhomme le sait, c'est pour ça qu'il lui chante...