[Verse 1:Rocé] Les discussions de comptoirs ne concernent pas que les cafés J'ai roulé ma bosse des ghettos bâclés aux rues pavées J'ai ouvert l'oreille aux sornettes aux balivernes aux mythos Qui rentrent dans le cerveau à la façon d'un foret J'entends les énormités qui font l'unanimité Viennent nous défier si loin de la vérité On aime croire aux idées d'ceux qui veulent pas hésiter Dont l'a**urance cache le visage de la stupidité Moi je suis dans le doute, l'air vacillant et fébrile Dans un monde où ça fait stupide, voire débile Dire je ne sais pas c'est être banni voire l'exil Et trop réfléchir c'est donner l'air qu'on s'défile Le cliché s'apprivoise quand la vérité s'rebelle La vérité s'envole et notre réflexion bat d'l'aile J'veux être celui qui garde le doute quand les autres le gèlent Vous avez vos réponses moi j'ai des questions pour elles [Verse 2:Rocé] J'aime l'hésitation elle me met en lévitation Ma chair ma raison sentent l'emprise d'irritations M'enfonce dans la solitude lors de leurs certitudes Le doute est un bitume rempart à la « beaufitude » Les questions dérangent les clichés, dérangent vos croquis Dans le jeu social poser le doute est malpoli J'me risque à dire questionner c'est désobéir C'est faire rentrer le doute comme un virus dans vos délires La norme c'est la majorité c'est pas la vérité Je n'cherche pas à lui plaire vu qu'je cherche à lui résister J'ca**e le délire de ceux qui suivent les on-dit La mort est dans le consensus je fais l'éloge du conflit Et si la vérité blesse, que le doute querelle Je n'ai fait que questionner on m'accuse de zèle J'suis celui qui garde le doute quand les autres le gèlent Vous avez vos réponses moi j'ai des questions pour elles