[Couplet 1] Te rappelles-tu de tous ces rêves qu'on avait depuis gosse On savait ce qu'on voulait, devenir les boss de la ville à 18 balais trop précoces L'avenir devant nous, fou on niquait tout Comme des jeunes nous on prenait des coups mais restions debout C'était l'époque des crews, des gangs et des futurs voyous Des nouveaux MCs en herbe du freestyle, du flow, du verbe Crins et murs, à la bourre on dansait sur les tombes Check nos blazes oubliés sous les décombres Au son des grosses ba**es des ghettos blasters en place On faisait crier les Face B, les citées avec cla**e Enfants de la DASS, cas sociaux, fils d'immigrés en ma**e Le double H : notre prof de cla**e Avec audace on s'est surpa**és On mesurait pas les dangers, une pensée aux potes qui sont restés, one love C'est toute une époque que je big up quand j'prends le mic c'est tout ce vécu qui gronde homeboy [Refrain] Pour tous ces jeunes qui ont grandit et continuent de briller Old School, New School, notre pillier Aux nouvelles générations des quartiers par milliers "Je représente, nous représentons" [Couplet 2] En vérité j'suis pas nostalgique, j'vis mon époque sans gimmick Que des nouveaux artistes dans ma playlist C'qui se pa**e c'est qu'on peut pas kicker sans connaitre son histoire N'oublie pas que si t'es là c'est grâce aux anciens, connard ! Que serait Nas sans Slick Rick, Fifty sans L et Kanye sans Jay-Z Porter sans Biggie ni 2Pac De même que tout le rap français sans les freestyle de Nova Deenasty Et tous les anciens qui sont partis Hip Hop et société, deux thèmes indosociables On prend position au rap, los cojones sur la table L'Etat nous censure, les grosses radios boycottent notre culture 30 ans que ça dure, ils juraient d'nous avoir à l'usure Parce-que trop virulent, trop conscient, parfois violent Car c'est nos vies qu'on laisse dans ces testaments Trop d'émotions, à chaque track du rap contact Normal qu'ça déborde quand on écrit au Fat Cap [Refrain] [Couplet 3] Un dernier couplet, pour rendre hommage à tous les guerriers Les damnés des quartiers, les derniers seront les premiers Crois moi, la révolution sera pas télévisée On nous a divisé pour mieux régner, en face ils sont prêts à dégainer Les rookies qui viennent sont encore plus fous que nous Les temps sont plus durs et l'avenir encore plus flou Je représente, nous représentons Cette nouvelle France qui porte plusieurs drapeaux Et se tutoie dans le même argot [Refrain]