L'hiver est tombé sans rien dire La plaine a vieilli de mille ans Tous les oiseaux ont dû partir En abandonnant leurs enfants Nous voilà seuls dans le silence Prisonniers de la neige blanche Pas une branche, pas une voix Pour nous faire oublier le froid Les hommes reviendront Malheur! Ils reviendront avant l'aurore Les hommes reviendront Malheur! Ils nous ramèneront au port Déjà le jour s'habille d'ombres La lune ressort de sa tombe Des bruits nouveaux rendent visite A notre peur de ne plus vivre Ils avaient dit "Ne doutez pas Si l'hiver fige votre mât Nous serons là avant la mort Pour vous ramener jusqu'au port" Les hommes reviendront, malheur! Les hommes reviendront, malheur! Les hommes reviendront, malheur! Les hommes reviendront, malheur! Les hommes reviendront, malheur! Les hommes reviendront, malheur! Les hommes reviendront, malheur!