La froideur des lycées De pierres et de ciment Où se traînant blasées Lest nostalgies d'enfants L'amour qui cherche à naître Mais qui n'y arrive pas La difficulté d'être Sur les chemins de croix La face trop hermétique Des gens bien trop sérieux Qui fichent, qui se maquillent Et font mine d'être heureux La fournaise des jours La tristesse des nuits Les dimanches sans fin Qui se meurent d'ennui C'est le, c'est le, c'est le, c'est le C'est le mal de terre Les allées de Cyprées Les fleurs de Chrysanthèmes Les rendez-vous manquées Les espérances vaines L'espoir que l'on conjugue Au futur antérieur La chance qui nous subjugue Qui part toujours ailleurs L'idiot mécanisé Vautré dans le confort Qui lit presque couché Déjà comme les morts La cigarette aux lèvres Brûlant de désespoir Qui atténue sa fièvre Le soir au fond des bars C'est le quoi? C'est le, c'est le, c'est le C'est le mal de terre C'est le mal Cet écrasant cafard Ce quotidien de sort Tous ces soleils blafards Et ces néants trop forts Tous ces fantômes pâles Ces villes endormies Ces tristesses et ces râles Vampires de la vie Ces nuages qui pa**ent En doutant de l'azur Ces rêves qui trépa**ent Sous le cancer des murs Ces pays d'opérette Ecrans de «faire semblant» Qui rendent marionnettes Les états les plus grands C'est le, c'est le, c'est le C'est le mal de terre C'est le mal