[Couplet 1] J’suis dans l’premier Mario À chaque fois, j’crois qu’j’ai fini l’jeu, ça repart à zéro En plus rapide, en plus dur J’devais être plus mûr, j’ai dû m’tromper d’futur J’aimerais retrouver la magie du début Rien n’fonctionne quand l’cœur n’y est plus Ça fait mal à la fierté, j’ai du mal à l’admettre Mais j’ai jamais été aussi perdu Le monde est un PMU Où n’importe qui donne son mauvais point d’vue Où la télé pa**e des infos déjà vues Pendant qu’la radio joue des sons qu’on n’écoute même plus J’essaye de trier, entre les snobs pointus Et les mongoles incultes, je sais plus où cliquer J’essaye de feater, rester d’actualité Sans devenir ma propre télé-réalité J’veux pas rester figé, piégé Dans mon personnage comme une prise d’otages à Disney Mal vieillir comme un vieux punk Quand tu crois qu’t’es Bart mais t’es M. Burns J’suis pas chez moi dans la capitale J’continue d’écrire sur une ville où j’habite pas J’essaie d’être un homme bien mais j’suis plutôt moyen J’crois qu’j’suis juste un génie du mal J’regrette mes vieux démons Roi dans l’mensonge, esclave dans l’vrai monde Vigilent à chaque seconde Si j’le laisse seul, mon esprit s’égare dans la pénombre J’pensais m’lever un matin, être un homme Sûr que la vie qu’j’ai choisie est la bonne Fiable, avoir construit quelque chose de stable J’suis qu’un sale gosse sur un château d’sable Marre de faire des grands sacrifices Pour des p’tites gloires Sans même savoir savourer la victoire Mes nuits sont blanches, mes idées noires C’est comme chaque fois qu’j’ai arrêté d’boire Et qu’les journées sont plus qu’des gueules de bois Pourquoi tu veux m’mettre un bébé dans les bras ? J’ai déjà du mal à m’occuper d’moi J’essaye d’être droit, de faire des choix De faire plaisir à tout l’monde à la fois La famille, les amis, les amis de la famille La famille des amis, les amis des amis Divertir un public qui m’connaît pas Peu importe c’qu’ils croient, j’suis toujours à deux doigts Du craquage, à deux doigts du pétage de cable T’étonne pas si tu m’vois marcher dans la rue en pyjama [Pont] Mais j’craquerai pas J’craquerai pas, j’craquerai pas J’craquerai pas [Couplet 2] J’pourrai plus m’enfuir Mon frère a deux enfants, j’veux les voir grandir J’veux plus faire semblant, plus jamais mentir J’suis déjà fou, autant rester dans l’délire, haan J’serai celui qui fait une blague avant d’mourir Celui qui part dans un fou rire, haan J’veux laisser mon propre souvenir Pas faire du sous le mec à la mode en pourri, haan Les temps changent, les gens changent Mais j’m’ennuie vite, j’aime le changement J’étais déjà différent J’le serai jusqu’à la nuit des temps, vie rapide, mec lent Avant, j’avais peur d’être pas normal Quand j’vois les gens normaux, j’suis fier d’être pas normal Le monde est vénéneux, mon cerveau fait des nœuds J’me fais à l’idée d’aller jamais mieux J’voulais écrire pour les haineux, mais j’vais faire mieux Écrire pour ceux qui m’aiment, eux C’est toujours pour ma ville quand j’mets l’feu J’ai tout l’reste de ma vie pour être vieux Où sont pa**ées les stars de ma jeunesse ? Morts ou devenus des parodies d’eux-mêmes J’veux jamais faire pareil Retour vers le futur, j’veux pas rater l’troisième J’veux faire des chansons d’amour homicide Qui poussent un célibataire au suicide J’aimais l’rap avant qu’la hype gentrifie Vodka, Doliprane, maintenant j’anticipe J’ai dit : “Je t’aime” à des conna**es qui n’en valaient pas la peine J’ai jamais dit : “Je t’aime” à ma mère J’veux plus faire marche arrière J’arrive à peine à la fin du début d’ma carrière J’ai fait des erreurs, j’ai fait des choses louches J’ai fait des rappeurs, j’ai fait des fausses-couches Quand j’disais : “C’est nous, l’futur”, j’parlais d’maintenant J’parlais d’cet instant, le futur, c’est maintenant J’ai tous les flows, j’serai jamais sec Ablaye et Skread, j’vais jamais perdre On a commencé dans une salle des fêtes On va devenir c’qu’on voulait être Merde, j’arrive en Gun Kata Jeune bâtard, me revoilà Saïtama, punch fatale J’écris chaque phrase comme si Michael pouvait voir ça J’laisserai pas la médiocrité m’avoir J’ai vu a**ez d’bâtards tristes pour croire au karma Orelsan, part. trois Le dernier volet d’la saga “San”, ça veut dire “trois” “San”, ça veut dire “monsieur” San, j’ai mis la moitié d’ma vie pour savoir c’que j’veux La fête est finie