Orelsan - Notes pour trop tard lyrics

Published

0 411 0

Orelsan - Notes pour trop tard lyrics

[Intro] Ok, j’avais ton âge y’a à peu près ton âge Le pa**age à l’âge adulte est glissant dans les virages Devenir un homme : y’a pas d’stage, pas d’rattrapage Maintenant, t’es dans l’grand bain, devine comment on nage T’auras toujours une espèce de rage, envie d’prendre le large D’éclater les types qui jouent d’la guitare sur la plage Comme à chaque fois qu’tu déménages, c’est un monde qui s’écroule Écoute, l’histoire s’écrit en tournant les pages Écoute J’ai pris quelques notes [Couplet unique] Si t’as l’impression qu’personne te comprend, c’est parce que personne te comprend C’est plus facile à vivre une fois qu’t’en es conscient Comment tu peux leur en vouloir ? Tu t’comprends pas toi-même Souvent seul avec tes problèmes, souvent, c’est toi l’problème La plupart des conseils d’adultes sont des clichés d’merde Parce qu’ils ont pas compris l’jeu mais ils suivent les règles Alors écoute pas trop tes parents, fais semblant Ils ont pas la science infuse, t’es leur premier enfant Tu perdrais tellement d’temps à batailler Y’a des combats qu’tu peux pas gagner, surtout quand tu paies pas l’loyer Fais-toi une raison, y’a très peu d’raisons d’foutre la merde Dans sa propre maison, même quand t’as raison Si y’a une chose que tu dois pas remettre en question T’es plus intelligent qu’avant mais t’es toujours très con T’es trop sensible, tu vis tout comme une agression Demande à un fou s’il est fou et tu verras c’qu’il t’répond Autre chose que tu dois savoir : tu baiseras pas, c’soir Une fois qu’t’auras compris ça, ça t’enlèvera un poids Parce que t’as beaucoup trop la dalle et ça va s’voir Parce que t’es beaucoup trop timide, tu vas beaucoup trop boire Apprends à la fermer, t’auras l’air mystérieux Apprends à t’vendre un peu mieux, tu baiseras dans un mois ou deux C’est toujours le même style de fille dont tu tombes amoureux Tu sais, le style de fille qui t’rend malheureux Donc fais pas la pleureuse le jour où elle t’brise le cœur Sur la longueur, t’économises des pleurs Ensuite, t’auras peur de t’investir, tu t’diras qu’c’est mieux ailleurs Qu’chez toi, tu vas rater l’meilleur de c’que t’as déjà En gros, tu couches avec ta meuf en pensant à une autre T’as pas kiffé Tu penses à elle quand tu couches avec l’autre une fois qu’elle t’a quitté Okay T’empêcheras jamais les gens d’parler Et, comme t’es chelou, y’a p’t-être moyen qu’les gens veuillent te frapper Tu peux faire des pompes, tu peux apprendre à t’battre Mais même musclé, ça fait toujours mal de prendre une droite Ton cerveau et ton ego fonctionnent à l’envers Plus tu cherches à prouver quelque chose, plus ça fait l’contraire Quand tu dis qu’t’as pas peur, c’est qu’t’as peur Quand tu dis qu’t’as pas mal, c’est qu’tu commences à sentir la douleur Connais ta hauteur, va pas t’surcla**er Tu verras, des fois, tu perdras contre des gars qu’tu trouvais nuls à chier Bien sûr, la vie est injuste Si t’aimes pas les lois, sois pas un putain d’juge Ne crois pas les insultes, y’a pas d’race pour être un bâtard Pour être un fils de pute, pas besoin d’avoir une daronne sur un trottoir Y’a pas d’s**ualité pour être un enculé Plus tu réagis, plus on dirait qu’tu t’sens visé, laisse glisser Les meilleures blagues sont les plus méchantes ou les plus bêtes Mais les pires êtres humains sont des losers cruels T’en prends jamais au plus faible, garde les vannes dans un coin d’ta tête Ça rentrera dans un texte, dans un film ou dans un sketch L’école est un calvaire, y’a pas grand-chose à faire Arrêter, c’est partir trop tôt dans une autre galère Tèj’ ton sac-à-dos en l’air, t’auras l’poids d’la société sur les épaules Un patron, ton père et ta mère Trois-quarts des cours servent à rien Mais les actrices de boule en soient témoins : rien branler fait qu’éloigner la fin Tu dis qu’on verra bien, tu fais l’malin mais t’es fragile Comme le dépistage, tu regrettes à l’examen L’école est un filtre qui rend tout très chiant Comme les films en noir et blanc : le plus dur, c’est d’rentrer dedans C’est plus dur quand t’appréhendes, comme ta première fois J’fais des métaphores s**uelles depuis tout à l’heure parce que tu penses qu’à ça Dis-toi qu’les latinas sont les plus bonnes du monde Écoute en espagnol, dis-toi qu’en chimie tu pourrais faire d’la drogue Arrête d’apprendre par cœur des trucs que t’as pas compris Et, en philo, t’étais pas censé raconter ta vie Ah oui, personne t’oblige à fumer d’la weed En fait, ça marche mieux sur les hyperactifs Être défoncé, c’est même pas la partie qu’tu préfères Quand t’es déchiré, tout c’que tu fais, c’est faire semblant d’être clair La partie qu’tu préfères, c’est partir en bande à Jardiland Voler du bambou et fabriquer un bang T’as juste besoin d’une pa**ion Donc écoute bien les conseillers d’orientation et fais l’opposé d’c’qu’ils diront En gros, tous les trucs où les gens disent : “Tu perds ton temps” Faut qu’tu t’mettes à fond d’dans et qu’tu t’accroches longtemps Si tu veux faire des films, t’as juste besoin d’un truc qui filme Dire : “J’ai pas d’matos ou pas d’contact”, c’est un truc de victime On t’dira d’être premier, jamais d’être heureux Premier, c’est pour ceux qu’ont besoin d’une note, qu’ont pas confiance en eux T’es au moment d’ta vie où tu peux devenir c’que tu veux Le même moment où c’est l’plus dur de savoir c’que tu veux À part traîner avec ta bande Surtout pas rater la dernière rumeur, le dernier truc marrant Honnêtement, tu raterais pas grand-chose si tu partais quatre ans Quoi que, c’est important, fais d’la merde tant qu’il est encore temps Pour pas qu’un jour tu te réveilles à quarante ans Genre : “Putain, j’vais crever mais j’ai jamais kiffé Ma famille m’empêche de vivre, j’vais devoir les quitter Pour sniffer en boîte de nuit, trouver des gamines à vampiriser” J’en vois plein, donc, petit terroriste Va t’éclater, sors en soirée même si, j’avoue, tu vas t’faire recaler Tu rentreras la semaine prochaine ou l’année d’après D’t’façons, t’allais pas baiser, c’soir, si j’dois t’le rappeler Si tu rentres, prends ton ticket d’vestiaire en photo Rends-toi compte que tu sais pas boire, t’es mort trop tôt Quand ça devient une fierté d’te mettre des grandes doses C’est qu’tu t’attaches à pas grand-chose Arrête de flipper, si tu veux, va danser La seule règle sur la piste, c’est : fais pas des trucs que t’as jamais tenté Si jamais tu t’endors en premier dans une soirée S’regarder dans la glace, c’est la base dès qu’tu viens d’te lever Au cas où Ça t’évitera d’pa**er les repas d’famille avec une bite dessinée sur la joue Ces repas d’famille où tu t’ennuies, où on parle très fort Pour dire des choses très ban*les, déjà, on s’parle et c’est pas mal Les vérités sont compliquées, les clichés sont stables Désolé si y’a pas que des experts à ta table Tu bloques sur les défauts des autres, et c’est ton pire défaut La vie, c’est des cycles, c’est pour ça qu’j’retombe sur les mêmes mots Sois pas parano sur qui sont tes vrais amis Y’a qu’un seul moyen d’le savoir : laisse le temps faire le tri J’ai jamais regretté d’demander conseil ni d’appeler quelqu’un Souvent, tu crois qu’ils sont chelous, c’est juste qu’ça capte pas très bien La même histoire a plein d’versions La meilleure façon d’sortir d’une embrouille, c’est d’poser des questions Arrête de pa**er ta vie à fuir, angoissé par l’avenir Parce qu’y’a rien à faire pour s’préparer au pire Comme les attentats, les mauvaises nouvelles frappent quand tu t’y attends pas Des proches un peu pressés partiront avant toi Tu verras des gens heureux prendre un appel Leur visage se décompose et rien n’est plus jamais pareil Y’a rien à faire, à part être présent Panser les plaies, changer les pansements, le seul remède, c’est l’temps